A ne pas rater "The Nest", qui sort cette semaine sur Canal Play

Tout le monde en parle. Et il est à la hauteur de l'attente qu'il a suscitée. «The Nest» retrace avec talent la chute édifiante et terrifiante d’un homme qui rêvait trop de réussir.

A VOIR - THE NEST, CANAL PLAY ET CINEFILE VOD
Après quelques passages remarqués au rayon «séries» («The Third Day», «The Young Pope»), l’impeccable Jude Law revient au long-métrage et se glisse dans la peau de Rory, un ancien courtier devenu ambitieux entrepreneur. On est au cœur des années 80 et Rory aurait pu sortir tout droit d’un film d’Oliver Stone ou de Martin Scorsese tant il a soif de pouvoir et d’argent. Mais il quitte précipitamment les Etats-Unis pour offrir à sa famille une vie de rêve dans une immense demeure victorienne de la campagne anglaise. Peu à peu, le vernis craque, et la vérité éclate. Le film prend alors vite des allures de huis clos retraçant l’explosion millimétrée d’un couple et dressant le portrait d’une femme qui décide de cesser de subir les frasques d’un mari aux yeux plus gros que le ventre. Drame soigné et tendu, porté par une mise en scène efficace qui n’hésite pas à user des codes du thriller, «The Nest» retrace la chute édifiante et terrifiante d’un homme qui rêvait trop de réussir.

A VOIR - ANTOINETTE DANS LES CEVENNES, CINEFILE VOD
Avec pas moins de 8 nominations aux César 2020, cette comédie qui marche sur les traces du «Voyage avec un Ane dans les Cévennes» de l’écrivain Robert Louis Stevenson, est un road movie à pied et au grand air, dans lequel l’excellente Laure Calamy va confier ses peines de cœur à son compagnon de voyage, un âne sympathique prénommé Patrick. La réalisatrice Caroline Vignal évite (la plupart du temps) les grosses ficelles de la comédie française pour lui préférer un humour naturaliste et la justesse de ton d’un portrait de femme fragilisée par une situation sentimentale pas simple. La sociologie cévenole et ardéchoise est bien croquée, avec son lot de marcheurs et randonneurs belges, bobos, quinquas… et ses motards! Des réflexions sur le couple, la séparation, la crise de la quarantaine, l’impression de ne plus rien valoir… Comme l’âne Patrick, on accompagne Antoinette dans cette introspection, parfois intéressés, parfois les oreilles ailleurs. Et comme Patrick, on aime bien ce grand bol d’air dans ces magnifiques Cévennes où personne ne doit porter le masque.