The Gentlemen
Capable du meilleur («Sherlock Holmes», «Code U.N.C.L.E», «Snatch», «Arnaque, Crime et Botanique») comme du pire («Aladdin», «A La Dérive», «Revolver»), Guy Ritchie revient en grande forme après ses errances stylistiques chez Disney (non mais franchement, cet Aladdin, quelle horreur!). Déclinant avec gourmandise les gimmicks qui ont fait sa marque de fabrique (des gangsters, du rock, du vintage, du cannabis, du tweed et de l’humour anglais), le cinéaste britannique dégoupille une intrigue à tiroirs explosive et bourrée d’humour. Malin, relevé, et savoureux, servi par un casting aussi grande gueule que grande classe (impeccables Charlie Hunnam, Matthew McConaughey, Hugh Grant et Colin Farrell), «The Gentlemen» est un excellent divertissement qui nous surprend sans cesse et se déguste comme un bon single malt vieilli en fût de chêne: on the rock (and roll) ! Bon il en fait toujours un peu trop, le gars Ritchie, mais cette fois-ci, on lui pardonne, parce que c’est vraiment très fun !
Le Lion
Deux personnages très mal assortis vont devoir faire équipe ensemble pour affronter mille péripéties. Sous la forme d’un buddy movie à la française, comme savait si bien le faire Francis Veber dans les années 80 («La Chèvre», «Les Compères», «Les Fugitifs»), le réalisateur Ludovic Colbeau-Justin associe Philippe Katerine et Dany Boon, dans les rôles respectifs d’un psychiatre et de son patient persuadé d’être un agent secret, partis tous deux à la recherche de la fiancée disparue du premier. Le cinéaste n’a ni les talents de scénariste ni le sens du burlesque de son talentueux aîné, et les deux acteurs principaux se contentent de faire leurs numéros habituels (Boon fait le clown, Katerine fait l’ahuri), si bien que le résultat manque considérablement d’intérêt et de saveur. C’est dommage car l’ouverture en fanfare du film était plutôt prometteuse.