Sur Amazon Prime, un beau mélodrame empreint de musique et de romantisme

"Pour l’amour de Sylvie" retrace la romance mouvementée de Robert, un saxophoniste de génie et Sylvie, une employée de magasin de disque qui rêve de travailler à la télévision.

A VOIR - POUR L'AMOUR DE SYLVIE, AMAZON PRIME
Du jazz, de la soul, de l’amour, du vintage. Il n’en fallait pas plus pour m’enthousiasmer pour ce très beau mélodrame empreint de musique et de romantisme. Premier long métrage réalisé par Eugene Ash, un ancien musicien des Studios Sony Recordings, «Pour l’amour de Sylvie» retrace la romance mouvementée de Robert, un saxophoniste de génie et Sylvie, une employée de magasin de disque qui rêve de travailler à la télévision. Le problème c’est que Sylvie est déjà fiancée, et que Robert veut faire carrière. De leur première rencontre à une série de retrouvailles et séparations, la destinée amoureuse de ces deux beaux personnages, magnifiquement campés par Tessa Thompson et Nnamdi Asomugha, suit les courants musicaux de l’époque, du jazz de Coltrane à la soul de la Motown, et aborde en filigrane quelques problématiques sociales de l’époque, et notamment la structure patriarcale du couple. Un magnifique film d’amour et de musique.

A EVITER - ZONE HOSTILE, NETFLIX
Netflix nous sert ici une espèce de gloubi-boulga indigeste composé d’un tiers de science-fiction, un tiers de film de guerre et un tiers d’univers de jeu vidéo. Il n’y a pas grand-chose à sauver de cette nanaresque variation autour de la confrontation homme/robot, déjà maintes fois explorée avec savoir-faire, que ce soit bien sûr à travers la saga Terminator ou avec l’excellent «Chappie» du cinéaste Neill Blomkamp. «Zone Hostile» pompe d’ailleurs sans vergogne dans l’imaginaire de ses illustres prédécesseurs, sans jamais arriver à atteindre un niveau de qualité convenable. Ça pétarade sévère, c’est rempli de facilités scénaristiques, ce n’est pas très réussi visuellement et quand le film commence à aborder des thématiques intéressantes dans de brefs moments de répits, il les saborde aussitôt avec une explosion de balles incendiaires ou un tir de drone inopportun. En même temps, ce n’est pas comme si le réalisateur Mikael Hafstrom avait déjà réalisé un bon film.