Sur Netflix, Georges Clooney s'aventure aux confins des derniers instants de l’humanité

Avec "The Midnight Sky" sur Netflix, George Clooney nous parle de fin du monde et signe un splendide film de science-fiction mélancolique et contemplatif.
En revanche "J'irai mourir dans les Carpates" est proprement indigeste...

A VOIR - THE MIDNIGHT SKY, NETFLIX
Pour sa dernière réalisation très attendue, et qui bat des records d’audience sur Netflix, George Clooney nous parle de fin du monde et signe un splendide film de science-fiction mélancolique et contemplatif. Doté d’un budget plus que confortable, l’acteur-réalisateur se fait plaisir à l’écran et ne gâche pas une miette des possibilités qui lui sont offertes, livrant une œuvre au propos intime et engagé, qui n’oublie toutefois pas le nombre règlementaire de séquences à grand spectacle. Certes, on a un peu l’impression que George nous livre le B.A-BA du film de SF, avec toutes ses figures imposées et le risque parfois de «déjà-vu» (et en mieux) ailleurs, comme chez les confrères Christopher Nolan, Alfonso Cuaron ou Ridley Scott. Mais il évite aussi soigneusement d’adopter une posture prétentieuse de rival, et l’humilité, la beauté formelle, le propos, et la sincérité bouleversante du film, nous embarquent corps et âme pour un voyage aux confins des derniers instants de l’humanité.

A EVITER - J'IRAI MOURIR DANS LES CARPATES, VOD
Les premiers pas sur grand écran du reporter-explorateur Antoine de Maximy, rendu célèbre pour son émission «J’irai dormir chez vous», diffusée depuis 2003 sur France 5, ne sont hélas guère convaincants. Il faut dire que le projet, qui mélange «found footage» façon «Blair Witch», faux documentaire, et vraie comédie, s’avérait ambitieux. Le problème, c’est que la recette ne prend pas, et le mélange des genres s’avère particulièrement indigeste, sans parler de la couche de comédie romantique rajoutée en bonus à ce projet déjà bien surchargé. Si les parties qui correspondent au format classique de l’émission tiennent la route, le reste ne joue pas et sonne plutôt faux. Antoine de Maximy peine à donner une consistance à l’ensemble, et se prend les pieds dans son jeu et dans le tapis d’une direction d’acteurs approximative pour les parties fictives: si Alice Pol est plutôt juste, Max Boublil n’est pas vraiment à l’aise dans la peau d’un flic, même «sympa».