Sur RTS Un, The Undoing, une série très réussie

La série Undoing, qui commence ce lundi soir sur RTS Un, explore  la face sombre d’une bourgeoisie américaine à qui tout semble réussir en apparences. Nicole Kidman y est somptueuse, comme toujours...

C’est chic, bien interprété, avec un scénario efficace tracé au cordeau

A VOIR - The Undoing, série, dès lundi, 7 décembre, 22h10, RTS Un
La nouvelle mini-série de David E.Kelley, à qui l’on doit certaines des meilleures séries de ces dernières décennies («Ally McBeal», «Big Little Lies», «Mr. Mercedes», c’est lui !) tient toutes les promesses des talents de son créateur, malgré un léger sentiment de «déjà-vu». Et oui, forcément, ça ressemble un peu à «Big Little Lies», d’abord parce qu’il y a Nicole Kidman en tête d’affiche, ensuite parce Kelley explore une nouvelle fois la face sombre d’une bourgeoisie américaine à qui tout semble réussir en apparences. Nicole Kidman joue cette fois le rôle d’une psy mariée à un riche et bienveillant oncologue, interprété par un Hugh Grant impeccable. Tout va bien jusqu’à ce que le mari devienne le principal suspect dans une affaire de meurtre. C’est chic, bien interprété, avec un scénario efficace tracé au cordeau.

A VOIR - The burnt orange heresy (Amazon Prime)
Un critique d’art peu scrupuleux est prêt à tout pour décrocher l’interview d’un célèbre peintre qui vit reclus au fin fond de la propriété d’un richissime collectionneur au bord du lac de Côme. Cette adaptation élégante d’un roman du célèbre auteur américain Charles Willeford vaut essentiellement par son suspense finement dilué dans une atmosphère élégante et surannée, et par son casting chic et improbable: Mick Jagger est parfait en vieux dandy collectionneur d’art, Donald Sutherland est touchant en peintre misanthrope, l’australienne Elizabeth Debicki, vue dans «Tenet» est évanescente et mystérieuse à souhait, et le Danois Claes Bang, révélé avec son rôle-titre dans le puissant «The Square» (Palme d’Or à Cannes en 2017) confirme son intensité d’acteur dans la peau du critique d’art ambivalent et détestable.

A VOIR - 007 Spectre, vendredi 4 décembre, 21h, RTS 2
Sam Mendes est aux commandes, et «Spectre» respecte à la lettre le cahier des charges de la franchise 007, tout en y ajoutant un nouveau souffle, majestueux et sombre. Daniel Craig, toujours parfait dans le rôle, trouve en Christoph Waltz un méchant tout en justesse et cruauté maîtrisée. Léa Seydoux est belle, et comme c’est tout ce qu’on lui demande, ça tombe bien. Quant à Monica Bellucci, elle a la cinquantaine rayonnante. L’atout majeur du film est sans aucun doute cette forme de cynisme et d’humour distancié propres au réalisateur, et saupoudré de part et d’autre sur une atmosphère très macabre, qui lui donne ainsi une saveur bien tempérée.

A VOIR - Le Milieu de l'horizon, lundi 7 décembre, 20h45, RTS Un
Adaptation du roman éponyme de Roland Buti (Prix suisse de littérature et Prix du Public de la RTS en 2014), ce film belgo-suisse réalisé par Delphine Lehericey et récompensé deux fois au Prix du Cinéma Suisse 2020, est un drame intense à la beauté sobre et poignante. A travers le récit d’une saison de canicule vécue par un adolescent dans une ferme suisse durant l’été 1976, la réalisatrice ausculte le temps difficile des adieux à l’innocence de l’enfance, la rudesse parfois dramatique du travail de paysan, et la difficulté d’être une femme en milieu rural. Dans le rôle des parents paysans, Laëtitia Casta et le comédien suisse Thibaud Evrard sont absolument bouleversants.