En général, tout commencera à Maun, capitale touristique du Botswana. C’est ici que l’on arrivera depuis l’Afrique du Sud ou ailleurs et que l’on embarquera à bord de petits avions pour rejoindre les lodges de toutes catégories en pleine nature africaine.
Ce soir-là, après dîner, équipés de vestes polaires et de grosses couvertures, nous partons pour un safari nocturne en quête de… surprises. Le froid est glacial et notre curiosité ne sera pas rassasiée. Alors, nous rentrons au Muchenje Safari Lodge, à l’ouest du Parc National de Chobé, construit sur un promontoire au-dessus de la rivière Chobé. Le parc est un véritable sanctuaire d’éléphants. On en compterait entre 40’000 et 50’000, c’est-à-dire la plus grande densité au monde.
L’Okavango à l’Unesco
Devant nous, presque à l’entrée de la réception, cinq éléphants se fraient un passage dans les arbres du jardin, en arrachant des branches sur leur passage et en emportant les feuillages. La preuve que les éléphants marchent bien des dizaines de kilomètres toute la nuit et que les animaux sont partout chez eux dans le delta de l’Okavango. Avec une superficie d’environ 15’000 kilomètres carrés, ce n’est pas le plus grand delta intérieur du monde.
En juin 2014 cependant, le delta de l’Okavango a été officiellement classé au Patrimoine de l’Unesco. C’est un paradis pour les ornithologues en même temps qu’un mystère qui n‘aboutira jamais à la mer puisqu’il se jette… dans le désert du Kalahari.
Coup de chance
Auparavant, il offrira ses labyrinthes de lagunes et d’îles qui, pour certaines, se noient durant la saison des pluies, ses rivières qui serpentent, ses centaines de milliers de gnous noirs qui, du jour au lendemain, partent transhumer. Mais aussi ses diverses espèces d’antilopes, crocodiles, éléphants, léopards, lions, rhinocéros, hippopotames, buffles, zèbres, girafes ou autres phacochères.
Okuti Camp, à l’extrémité ouest de la péninsule de Moremi. Un éléphant juste avant d’atterrir. Le 4 x 4 n’a pas roulé 300 mètres qu’un léopard nous fait face, dans un arbre. Un vrai coup de chance, il n’est pas toujours aisé d’en apercevoir. Mais là, nous ne sommes qu’à quelques mètres quand il descend en s’agrippant au tronc et file à sa vitesse de léopard… pour un meilleur mets caché près d’un arbuste.