Dans l'avion du retour, les souvenirs du Cambodge ne sont pas ceux que nous imagions avant de partir en vacances. Tout simplement parce que nous n'avions d'autres références qu'Angkor... et encore!Attention, loin de nous l'idée d'effacer du voyage Siem Reap et les sites d'Angkor. C'est bien LA révélation espérée, l'émotion devant Angkor Thom, avec les 4 visages énigmatiques sur chacune des 37 tours qui demeurent encore. Certes, nous n'avons pas suivi toutes les explications. C'est lequel déjà, Angkor Wat, le plus célèbre pourtant des temples-montagne? Et Preah Khan, Neak Pean et Ta Som…
Des temples et des visages
Nous retenons aussi des visages. Dans une allée, à l'ombre d'arbres centenaires, des musiciens handicapés témoignent d'un passé tragique pas si ancien. Plus loin, un vieux moine délivre une prière en même temps qu'il lie un bracelet de tissu à notre poignet. Pour quelques dollars de plus, un policier qui surveille les ruines envahies par les racines de fromagers géants oubliera qu'il portait un badge officiel «scratché» au bras de son vieil uniforme.Mais l'ensemble du séjour se vit comme un rêve. La métamorphose de Phnom Penh nous attire. Pas seulement pour le Palais Royal et la Pagode d'Argent. C'est une capitale qui a confiance en son avenir et montre sa soif de vivre. Tiens, il y a même une horloge fleurie!Mais déjà, nous découvrons l'immense lac Tonlé Sap. Ses habitants changent d'habitation au gré du niveau de l'eau: maisons perchées sur de hauts pilotis en saison des pluies, huttes légères sur la terre ferme en période sèche.
La grotte aux chauve-souris
Nous avons appris à explorer d'autres sentiers, à humer toutes les saveurs que promettent les marchés des plus petits villages. Nous sommes du côté de Kratié, à Koh Trong, «l'Isle où le Roy a perdu sa bague». Après la traversée en bateau, nous poursuivons en moto et, enfin, en barque jusqu'au lodge Rajabori Villas & Resorts qui se reçoit comme un rêve absolu.Mais la boussole marque déjà plein nord, en direction du Laos, là où vivent les ethnies Ratanakiri. On se rapproche ensuite de la frontière vietnamienne avant de monter dans une pirogue pour rejoindre des villages de l'ethnie Jarai et découvrir leur statuaire funéraire.Au fait, le clou du voyage? Sans doute lorsque la nuit tombe près de Battambang. C'est l'heure où, entassées dans une même grotte au pied d'une falaise, des centaines de milliers de chauve-souris, des millions peut-être, se réveillent et s'envolent en un long fleuve pas tranquille. Ce spectacle dure une bonne demi-heure. Indescriptible!