Le dernier soir, lors d'un Ceilidh (prononcez Kai-li), qui est une soirée traditionnelle écossaise au son des cornemuses, les larmes perlent parfois lorsque se forme le grand cercle et que l'on se donne la main. Les bras se lancent en avant et en arrière quand on commence à chanter le «Auld Lang Syne» qui conclut toutes ces soirées. Nous ne connaissions pas ce nom, nous n'en retiendrons pas les paroles tirées d'un poème de Robert Burns. Mais l'air est connu. Nous le chantons aussi lorsque nous imaginons que ce n'est qu'un au revoir.
Pas seulement deux saisons
Alors, ce dernier soir, nous pestons contre les propos futiles sur cette Ecosse qui ne compterait que deux saisons, celle du parapluie et celle de l'imperméable. Nous admettons soudain qu'un ciel aussi changeant permet des photos d'exception dans un environnement que l'on n'a finalement jamais pu comparer, même si Edimbourg est qualifiée d'Athènes du Nord.Dans l'avion qui nous ramène en Suisse, nous rêvons encore des campagnes, des lacs, des villes. Ici, Glasgow la branchée après une longue et dure vie industrielle. Là, Edimbourg avec ses 2000 ans d'histoire et son mondialement célèbre Military Tattoo, qui est bien autre chose qu'un défilé de fanfares militaires. Il ancre dans les cœurs cette âme de fond qui soude l'Ecosse. L'édition 2013 est programmée du 2 au 24 août.Dans la mémoire du voyage, reviennent les souvenirs. Ceux des châteaux hantés dans lesquels on a peut-être dormi ou que l'on a seulement visités comme Glamis (chut, c'est le plus hanté d'Ecosse!). Ceux des îles à whisky comme Islay, surnommée l'Ecosse en miniature, ou Jura. Nous revivons les épreuves de force des Jeux des Highlands quand nous avons applaudi au Tossing the Caber, le fameux lancer de tronc d'arbre.
L'année de la Nature
On ne reprend pas les pages du catalogue pour ce que nous aurions manqué mais pour bien préparer un autre voyage. Ce sera l'île de Skye ou l'île d'Arran. Tiens, nous ne sommes pas encore allés voir le Loch Ness. Il serait temps de programmer quelque chose. 2013 est l'année de la Nature et cette nature – avec ses côtes découpées comme une dentelle – est hors du commun. Peut-être aussi parce que le ciel est hors du commun durant la saison du parapluie. Ou de l'imperméable!Finalement, l'Ecosse est-elle aussi étrange qu'elle le laisse paraître? Mystique peut-être. Une terre de paysages où l'histoire a germé. Mais, au fait, puisque cela titille tout le monde, sait-on vraiment que portent les Ecossais sous leur kilt? By Andrew, l'espoir de l'Ecosse…