Le tourisme de masse a de quoi exaspérer les amateurs d’espace et de nature préservée. Dieu merci, les envahisseurs épargnent encore les Pays baltes… si l’on évite le mois d’août, en certains endroits. Car les vacanciers avisés sont de plus en plus nombreux à viser le Nord, en quête de tout ce qui peut contribuer à entretenir la bonne forme et susciter l’émerveillement. Il y a donc intérêt à prioriser rapidement l’Estonie (au nord), la Lettonie et la Lituanie (au sud).
S’il est possible d’en découvrir l’essentiel en une semaine, il y a fort à parier que l’expérience donnera envie de revenir explorer plus à fond les richesses naturelles et humaines de ce territoire européen, véritable creuset culturel et historique.
Un trio kaléidoscopique
On dit souvent que la richesse de l’Europe tient à la diversité de ses héritages, réunis sur une zone géographique réduite. On en est convaincu quand on passe quasiment sans transition de l’influence coloniale allemande à l’architecture médiévale, de l’ambiance nordique à l’esprit polonais. Mais les Pays baltes ne se résument pas à leurs trois capitales, Tallinn, Riga et Vilnius, aussi incontournables soient-elles.
Carole et Jean-Michel forment un couple de jeunes retraités romands. Ils n’en sont pas à leur première incursion sous ces latitudes: «Nous avons commencé par un itinéraire classique. Enchantés par ce voyage, nous avons décidé de le renouveler hors sentiers battus. Pêle-mêle, nous avons adoré les petites villes de Tartu (Estonie) et Klaipéda (Lituanie), la première pour son ambiance estudiantine et la richesse de son offre culturelle, la seconde pour son festival de la mer traditionnellement organisé le dernier week-end de juillet.
Chacun sa croix
Mais le véritable coup de foudre de Jean-Michel est plus insolite: un extravagant cimetière érigé sur la «colline aux croix», à Siauliai (Lituanie). Pour preuve: les superbes photos consignées dans son portable.
Côté nature, nos randonneurs gardent un merveilleux souvenir des îles de Saaremaa et Hiiuma (Estonie). Ils mentionnent encore deux sentiers de randonnée qui traversent l’intégralité du territoire.
«Cette année, nous visiterons l’isthme de Courlande, une péninsule lituanienne et russe d’une centaine de kilomètres de long», déclare Carole en redoutant toutefois qu’un début d’arthrose ne vienne transformer cette marche en calvaire. «Nous avons choisi la fin de l’été, même si les jours commencent à raccourcir, mais les couleurs d’automne sont magiques et les prix chutent dans l’hôtellerie», conclut Jean-Michel.