La Russie au fil de l’Empire...

De la Neva à la Volga, en passant par les grands lacs de Carélie, le pays se découvre aussi par voie fluviale et par escales. Un voyage tout en douceur. Premier arrêt, Moscou.

  • L’emblématique place Rouge avec, à droite, le Kremlin, symbole du pouvoir, et, à gauche, la cathédrale Saint-Basile. 123RF/STANISLAV ETVESH.

    L’emblématique place Rouge avec, à droite, le Kremlin, symbole du pouvoir, et, à gauche, la cathédrale Saint-Basile. 123RF/STANISLAV ETVESH.

La capitale de la Russie, Moscou, est si riche culturellement qu’on ne sait par quel bout commencer pour en parler. Pour s’imprégner de son atmosphère respirant la grandeur, eu égard au rôle joué par le pays tout au long de l’histoire, le mieux est encore de faire halte dans un lieu connu de tous, en tout cas par le nom, la place Rouge.

Même en n’y ayant jamais mis les pieds, impossible de ne pas savoir à quoi elle ressemble, tant sa photogénie inspire les artistes au sens large, ainsi que le cinéma. Pour ne citer qu’un exemple, le film «Mission Impossible: Protocole fantôme», avec Tom Cruise, y déroule plusieurs scènes spectaculaires.

C’est ici – précisément à ses côtés – que se dresse le Kremlin, qui signifie forteresse, et siège du pouvoir. Les présidents y sont à l’œuvre, mais le dirigeant actuel, Vladimir Poutine, n’habite pas ce bâtiment colossal, reconnaissable entre mille avec ses 19 tours portant chacune un nom différent, et son enceinte couleur brique.

Saint-Basile, la sublime

Autre édifice emblématique de la ville, la cathédrale Saint-Basile. Son style architectural est typique de celui que l’on trouvait partout dans le pays au XVIe siècle. Pour l’anecdote, cette splendeur a failli passer à la trappe sous le règne communiste. Heureusement que tel ne fut pas le cas, car elle est aussi sublime à l’extérieur qu’à l’intérieur. Elle représente la victoire du tsar Ivan IV, plus connu par son qualificatif de «terrible», sur les Tatars. L’empereur portait bien son surnom puisque la légende lui attribue la responsabilité des yeux crevés des architectes du monument afin qu’ils ne puissent jamais plus reproduire pareille merveille…

Les galeries d’art du métro

L’essentiel de la culture moscovite s’affiche certes en surface. Mais en descendant de quelques niveaux, également pour des raisons pratiques, l’on constatera que le métro, poétiquement appelé «palais du peuple», est un passage obligé. Ce joli nom vient des agréables statues de marbre et d’or notamment qui embellissent les stations, leur conférant des airs de galeries d’art. Sans exagérer. L’idée de Staline, à l’époque, était d’offrir aux habitants se rendant au travail une sorte de condensé quotidien de l’immense richesse de la civilisation russe.