Le Japon en mode symphonie multicolore

L’atmosphère mystique  du pays du Soleil levant  est encore rehaussée par l’explosion des couleurs, au printemps et à l’automne, particulièrement à Kyoto  et dans ses environs.

 

C’est sans doute le fleuron des temples de Kyoto, l’ancienne capitale du Japon: Kiyomizu-dera, construit à flanc de montagne. Il se dévoile à n’importe quel moment de la journée et toute l’année. Mais, lors des périodes de sakura (floraison des cerisiers) ou de momiji (les feuilles rouges des érables en automne), le jeu en vaut davantage la chandelle en raison des couleurs aux arbres, qu’on dirait prêts à s’enflammer.

Le nom de ce haut lieu culturel prend sa source à la cascade Otowa, en bas de l’édifice principal. En se munissant d’une coupelle métallique, l’on goûte à l’un de ses trois jets conférant, respectivement, santé, longévité et succès dans les études. Attention, toutefois, avoir l’eau à la bouche et vouloir trop boire. C’est mal vu: la gourmandise est un vilain défaut… Plus haut, la terrasse de 139 piloris de 12 mètres constitue l’attraction majeure. Elle offre une vue splendide à la fois sur l’ancienne capitale nippone et les collines voisines.

Un amour de sanctuaire

En redescendant, le sanctuaire Jishu, dévolu à l’amour, s’impose comme un joli passage obligé. Idem, encore plus bas et telle une suite logique, avec la pagode Koyasu, favorisant un accouchement facile et sûr!

Dans son ensemble, le pays se prête idéalement à un pèlerinage, une introspection. Et, au sud de la ville, un autre sanctuaire, shintô celui-ci, Fushimi Inari, datant du VIIIe siècle, s’avère propice à la réflexion. D’autant qu’il se présente sous la forme d’une promenade à pas paisibles et feutrés. Deux heures durant, en pleine forêt, les milliers de torii (portails et gardiens de la tradition) rouges et noirs, vous accompagnent dans votre voyage intérieur. Un calme absolu y règne, parfois traversé par un souffle de vent. Difficile, au terme de la balade, de redescendre sur terre.

Toute une histoire

Afin d’éviter une transition trop abrupte, l’on optera pour le quartier rituel de Gion. Maisons typiques (maachiya) abritant des commerces, restaurants huppés, salons de thé et théâtres de kabuki, se succèdent le long de ses rues sereines et variées. Cerise sur le gâteau du charme authentique, une mystérieuse et véritable geisha peut soudainement apparaître au détour de ce district historique.