Nicaragua, cœur et bras ouverts

GRANDEUR NATURE • Entre côte Pacifique et mer des Caraïbes, le Nicaragua est encore à découvrir.

Etrange destin que celui de ce pays qui porte aujourd’hui encore toutes les séquelles de la dictature et de la guerre! La réalité est bien différente, mais certaines traces de l’Histoire ont la vie dure. Alors, tant pis pour les villes de León ou Granada, tant pis pour les lacs et les rivières, pour les volcans, pour la faune et la flore, pour des côtes qui offrent aussi bien le Pacifique que la mer des Caraïbes? Tant pis aussi pour l’accueil extraordinaire des Nicas.

Le plus sûr d’Amérique latine

Et l’on aura beau livrer des chiffres, des témoignages, il faudra beaucoup de temps pour que l’image revienne à la couleur d’aujourd’hui même si le pays est désormais considéré comme le plus sûr d’Amérique latine. Mais nul ne veut le croire. Les Nicas sont-ils devenus fatalistes? Ils ne se disent pas, comme nous peut-être, que l’autre pays du chocolat mériterait un sort plus agréable.

Le Nicaragua d’aujourd’hui a pansé ses blessures et compris l’intérêt d’un tourisme étroitement lié aux beautés naturelles. Bien sûr, chacun compare avec le «mythique» Costa Rica, voisin peut-être encombrant pour la comparaison. Pourtant, la criminalité dans la Suisse de l’Amérique centrale est plus de deux fois supérieure à celle du Nicaragua.

Volcans et patrimoine

Heureusement, ceux qui ont «osé» en reviennent comme de véritables ambassadeurs. Ils savent que le Nicaragua est terre d’avenir pour un tourisme de découverte naturelle et des villes d’un patrimoine culturel éblouissant, comme León, la capitale culturelle du pays et pas seulement pour ses trois siècles de colonie espagnole. Ou Granada, située au nord du lac Nicaragua et pied du volcan Mombacho.

Les volcans? Avec ses nuages de fumerolles, le volcan Masaya est aussi un parc national que l’on a plaisir à découvrir. Sur le lac Nicaragua, se trouve l’île d’Omotepe, réunion des deux volcans Maderas (1394 m.) et Concepción (1610 m.) qui est encore en activité.

Montelimar…

Les plages? Côté mer des Caraïbes ou océan Pacifique, il y a de quoi satisfaire les plus sportifs comme les simples estivants. Tiens, une station s’appelle… Montelimar. On y cultive la canne à sucre, ce qui devrait donner des idées à la capitale du nougat. Pourquoi pas un nougat de Montélimar fait avec du sucre de Montelimar?

Un coup de cœur plus particulier? Le Río San Juan naît à la sortie du lac Nicaragua pour rejoindre la mer des Caraïbes, 200 km plus loin. On peut y découvrir des lieux non accessibles autrement, le fort d’El Castillo ou de la réserve biologique Indio-Maíz.

Le Nicaragua sort de sa niche

Situé entre Honduras au nord et Costa Rica au sud, le Nicaragua est bordé par la mer des Caraïbes à l’est et l’océan Pacifique à l’ouest.

Population: 6 millions d’habitants

Capitale: Managua (928’000 habitants)

Superficie: environ 130’000 km²

Langue officielle: espagnol

Comment s’y rendre: pas de vols directs mais de nombreuses liaisons depuis Paris, Amsterdam, Madrid ou encore Lisbonne sur le Costa Rica ou Panama avec d’excellentes correspondances pour Managua.

Taxe d’aéroport: 10 US dollars à l’arrivée à payer uniquement en monnaie américaine.

Décalage horaire: moins 7 heures actuellement, moins 8 heures à partir de notre horaire d’été.

Monnaie: le córdoba Oro (NIO). Pour CHF 100.-, env. NIO 2855.-

Passeport: nécessaire, visa non obligatoire pour moins de trois mois.

Conseils aux voyageurs: www.eda.admin.ch