Pas étonnant que la navigation fluviale ait le vent en poupe: aux traditionnels atouts des croisières – gastronomie, variété des étapes, valises défaites une fois pour toutes – elle ajoute une moindre exposition au mal de mer ainsi qu’une agréable promiscuité avec des berges souvent enchanteresses. Les amateurs de belles images s’en régalent. Autant d’avantages additionnés le long du Saint-Laurent, l’un des grands fleuves du globe, l’un des plus spectaculaires aussi. Sur plus de mille kilomètres, le ruban se transforme en estuaire, puis en un golfe aux allures de mer intérieure… une voie royale où les dos luisants des cétacés se profilent sous les envolées d’oiseaux de mer. Pas moins d’une douzaine d’espèces de baleines – du béluga aux grands rorquals – peuvent être observées au Parc marin du Saguenay.
Escales historiques
Axe principal de la Nouvelle France, le Saint-Laurent joue un rôle primordial dans l’histoire du Canada. Depuis son exploration par Jacques Cartier au XVIe siècle, il demeure le principal foyer de peuplement de la province de Québec. Il constitue toujours la plus importante voie navigable commerciale du Canada, ainsi qu’une appréciable source d’énergie électrique.
Suivre ce fil conducteur revient à parcourir un grand livre d’Histoire. L’étape de Kingston – ancienne capitale – s’agrémente d’une visite à Fort Henry, inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. L’UNESCO a aussi classé la zone du Vieux Québec, étiré autour de sa Place Royale, là où le fondateur Samuel de Champlain établit sa première résidence.
Trépidante modernité
Un périple sous ces latitudes ne tarde pas à révéler la modernité d’un pays aux effervescentes métropoles. Montréal se donne-t-elle des airs de Paris new-yorkais ou de New York parisien? Explorer ses quartiers, c’est plonger dans l’art et les sciences à travers 38 musées et plus d’une centaine de galeries d’art. C’est aussi s’immerger dans un style de vie et une culture bilingue inscrite dans tous les types d’activités créatives. Quant au grand nombre de bonnes tables, il s’explique par la passion des Montréalais pour la gastronomie.
Toronto n’est pas que le point de chute le plus adapté vers celles du Niagara. Pour saisir l’étendue de la plus grande mégapole canadienne – et l’une des principales places financières du monde – il faut gagner les trois plateformes d’observation de la Tour CN. Attention au vertige: le célèbre «Plancher de verre» culmine à plus de 500 mètres! www.pichonvoyageur.ch