En alternative aux plaisirs balnéaires, on assiste à un véritable engouement pour les beautés naturelles, encore méconnues, de l’ancien Royaume de Siam. De nouveaux campements – parfois luxueux – complètent l’offre des hôtels traditionnels et des adresses de charme. Les autorités gouvernementales multiplient les offres visant une clientèle spécifique. Elles pointent en particulier le nord du territoire, riche en montagnes, forêts, lacs et rivières, sans oublier les marchés des minorités locales, aux intrigants us et coutumes. Choisir comme point de départ Chiang Mai – sixième ville de Thaïlande et culturellement la plus significative – constitue une option idéale pour qui souhaite sortir des sentiers battus.
Randonnée nature
Khao Yai, premier parc national de Thaïlande à avoir été créé (1962), est riche en biodiversité. L’Unesco en a classé une bande montagneuse située aux confins du Cambodge. Depuis quelques mois, un nouveau tracé est ouvert aux randonneurs désireux de parcourir ce sanctuaire avec des rangers spécialement formés. Un équipement de base est fourni au départ, incluant spray anti-moustiques et guêtres protégeant des sangsues. La suite n’est que pur plaisir, entre portions de forêt pluviale ponctuée d’essences rares, clairières où s’ébrouent éléphants, ours, primates et tigres, ces derniers hélas trop discrets pour promettre une rencontre. On se console avec 300 espèces d’oiseaux et un casse-croûte improvisé dans un abri qui fleure bon la vie sauvage.
Vu d’en haut
Chiang Mai a beau être une grande ville de 400’000 habitants, elle n’en conserve pas moins des aspects très provinciaux. A témoin, le chapelet de comptoirs dressés pour le traditionnel Festival de Montgolfières: cantines parrainées par les chaînes hôtelières, étals d’ouvrages de dames ou de produits locaux. Surprise au milieu de ce rassemblement bon enfant: un stand 100% helvétique, exposant un drapeau suisse finement sculpté sur une pastèque. «Principalement constituée de retraités, notre communauté est très soudée», explique Eveline Willi, vice-présidente de la Swiss Lanna Society. Aucune nostalgie de la Mère Patrie? «Pas le moins du monde! Mais avec le prochain retour des grosses chaleurs, il n’est pas impossible que j’aille chercher un peu de fraîcheur du côté de l’Oberland. Très vite, c’est l’Asie qui me manquera!»