CONCERT • Les nappes de voix et rythmes produits à la bouche sont travaillés au travers de machines pour confronter sons organiques et production électronique. Comme d’autres branchent leur guitare pour faire hurler les cœurs, le musicien romand fait danser les sons contre son palais.
Sauf que pour habiller son éloquence, il a eu la bonne idée de projeter sa salive dans un looper. Parce qu’il a fallu bouffer de l’audace à la louche pour faire s’embrasser aussi naturellement les cordes vocales et les câbles des bécanes. Une ode à la liberté comme un amusebouche électronique. Aussi ferme que langoureux. Car au lieu de plonger ses phalanges dans un panier à samples, Arthur Henry lèche ses inspirations à la source et érige de petites cathédrales sonores où chaque étage est aménagé à grands coups de mâchoire.
Les 9 et 10 janvier 2020 à l’Esprit Frappeur, Lutry.