"7 jours pas plus" et "Venise n'est pas en Italie" à éviter cette semaine à la télé et au cinéma...

Une comédie balourde qui oscille entre gros trait et maladresses, un gentil film qui se confonde en clichés et naïvetés de tous poils... Cette semaine, si vous croisez "Venise n'est pas en Italie" ou "7 jours pas plus", passez votre chemin...

Venise n'est pas en Italie
Ivan Calbérac auto-adapte son roman éponyme à succès dans une comédie balourde qui oscille entre gros trait et maladresses. Si l’aspect comique est passablement raté, au mieux pas drôle, et au pire gênant, on peut toutefois reconnaître au film une certaine justesse dans les passages plus tendres ou émouvants. Mais bon, le pire défaut pour une comédie, c’est quand même de ne pas être drôle. Les deux comédiens principaux, Benoît Poelvoorde et Valérie Bonneton, en font des caisses dans un registre «menu best of» qui recycle leurs meilleures grimaces et attitudes déjà vues en mieux mille fois auparavant. L’histoire, qui pourrait avoir une certaine consistance, est si mal traitée qu’on s’y désintéresse vite, juste atterré par les scènes soi-disant comiques qui s’enchaînent maladroitement. On est à deux doigts d’être dans un mauvais Fabien Onteniente, du genre «Camping 6» ou «Disco 3», sauf qu’en plus ici le réalisateur s’encombre d’un message et s’embarque dans des sentiments, par ailleurs pas si mal joués, mais qui ne trouvent pas vraiment leur place et semblent juste cacher la misère de cette mauvaise comédie où l’on ne rit pas.

"7 jours pas plus", lundi 3 juin, 20h40, RTS Un
Il y a des gentils films qui en font trop et se confondent en clichés et naïvetés de tous poils. Pour son premier film, Hector Caballo Reyes, jusqu’alors scénariste de comédies populaires («Barbecue», «Incognito») en fait des tonnes et livre une fantaisie trop gentillette sur un drôle de triangle composé d’un quincaillier bougon, d’un immigré clandestin indien et d’une fermière normande. L’ensemble est plein de trop bons sentiments, de trop grosses ficelles, et manque cruellement de nuances. Face à une Alexandra Lamy sans consistance, Benoît Poelvoorde reste convaincant dans un rôle principal qui hésite constamment entre la caricature d’un acariâtre maniaque et insupportable et le portrait d’un homme blessé au grand cœur qui souffre de sa solitude. Un grand écart qui nuit à la crédibilité du personnage.