THÉATRE • Jean Racine a 24 ans quand il écrit «Frères ennemis» (1664), mettant en scène la haine entre les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice. Comment faire pour réconcilier deux factions irréconciliables? Telle une Hilary Clinton de l’antiquité, Jocaste et sa fille Antigone vont tout tenter pour y parvenir.
À travers cette histoire digne de la série «Game of Thrones», l’auteur nous ramène avec intelligence et sensibilité à cette question cruciale: qu’elle soit politique, familiale ou religieuse, la haine est-elle une fin ou un moyen, un prétexte ou une fatalité?
«Frères ennemis» réunit toutes les obsessions chères à Racine: soif du pouvoir, guerre civile, complots et fureur suicidaire. Polynice et Étéocle, deux frères jumeaux nés d’un amour incestueux se vouent une haine féroce au-delà du pouvoir convoité. Point de salut, ni de pardon possibles, seule la mort mettra un terme aux passions destructrices.
Pour cette pièce jouée à la Grange de Dorigny du 12 au 15 novembre, le metteur en scène Cédric Dorier a réuni des comédiens de haut vol qui s’attachent à traduire toute l’animalité, la sensualité et la modernité de l’écriture racinienne.
«Frères ennemis», du 12 au 15 novembre à la Grange de Dorigny. www.unil.ch