Si les auditeurs de RTS La Première connaissent forcément l'humour unique et parfois grinçant du dicodeur Donnet-Monay, ils ignorent probablement bien des choses sur l'homme qui se cache derrière cet artiste pour le moins discret. Cela tombe bien, son septième spectacle solo est le plus personnel qu'il ait écrit jusqu'alors. Il y rit du quotidien et de sa «vie normale» qui, semblerait-il, ressemble furieusement à celle des autres. Des enfants au boulot, en passant par les crises de couple, les soucis d'assurances ou les matchs de Federer à la télévision, Marc parle de ce que nous connaissons tous mais avec une belle couche de singularité et surtout d'efficacité comique. Il nous offre ainsi un voyage désopilant au cœur de l'humain.
Ode à la joie
«Je suis introverti!», met en garde Marc Donnet-Monay dès la première minute de son nouveau spectacle. C'est certes étrange de le revendiquer avec tant d'aplomb au moment de commencer un monologue de plus d'une heure sur sa vie, mais c'est incontestable. D'ailleurs, la timidité est probablement ce qui rend le comique valdo-genevois si attachant et intéressant puisqu'elle le préserve du cabotinage excessif, de la surenchère de cris et de grimaces ou de l'égocentrisme maladif dont font preuve certains de ses confrères francophones. Mis en scène par Jean-Luc Barbezat, ce nouveau spectacle rythmé et soigné connaitra sans aucun doute un succès encore supérieur aux précédents.
Du 6 au 23 mars. www.theatreboulimie.com