Saison après saison, le Sinfonietta de Lausanne invite le public à redécouvrir de grandes pages du répertoire classique, et de faire aussi des découvertes suprenantes. Le 2 février à la salle Paderewski au Casino de Montbenon à Lausanne, vous aurez rendez-vous avec Schubert et Dvorák.
Chercher et chercher encore. Schubert le «Wanderer», archétype du poète romantique en quête de son destin dans la forêt mystérieuse de la vie, n’a que dix-neuf ans à l’heure de sa Symphonie «Tragique». Il étudie encore au Stadtkonvikt de Vienne, mais quels accomplissements déjà! Au contraire du Lied, où il marche dans des steppes plus sauvages, la forme symphonique lui résiste davantage, «hantée» par l’héritage des grands classiques à peine disparus. Alors il expérimente et se laisse en même temps porter par les pas de son inspiration, comme il l’écrit à cette époque dans son journal: «L’homme ressemble à une balle avec laquelle jouent le hasard et la passion.» Un fatalisme tragique que l’on ne retrouve pas un demi-siècle plus tard chez Dvorák ; du mystère, par contre, en abondance : celui du récit dont il ne nous livre les clés et que l’on sent couler sous les portées de ses dix légendes. A nous de les chercher au fond de notre imagination! Mystère que l’on embrasse bien volontiers tant l’inspiration est délicieuse – une constante chez le compositeur morave.
Belles découvertes en perspective.
Vendredi 2 février 2018, 20h Salle Paderewski, Casino de Montbenon www.sinfonietta.ch