Malgré la tempête Covid-19 qui secoue et ravage le paysage culturel, la Capitaine des Docks tient bon la barre du navire amiral des scènes musicales lausannoises. De fermeture en fermeture, entre quelques courtes embellies où elle se surprend à rêver que tout redevienne comme avant, Laurence Vinclair soutient du mieux qu’elle peut la scène musicale suisse, accueillant in extremis des festivals pour leur éviter l’annulation.
Qu’as-tu pratiqué comme activité artistique?
Le saxophone pendant 2 ans, mais je me suis vite aperçue que ce n’était pas pour moi, je préférais écouter la musique plutôt que de la jouer.
Quelles ont été les œuvres qui t’ont particulièrement influencée?
«Orange Mécanique», qui reflétait déjà à son époque la cruauté gratuite et la bêtise dont peut faire preuve l’être humain. L’album «Veuillez rendre l’âme» de Noir Désir, qui m’a donné envie de travailler dans la musique.
Ce que tu as applaudi dernièrement
Le show-case de Dino Brandao, cet artiste est juste incroyable, et le concert de Prométhée tous deux dans le cadre du dernier Label Suisse.
Sur quoi tu aimes danser?
Sur Depeche Mode, c’est la base.
A quoi te font penser les mots Lausanne + Culture?
Foisonnement, bouillon de culture, ouverture, collaborations.
Le livre sur ta table de chevet ?
«M Train» de Patti Smith.
L’artiste que tu aimerais rencontrer?
Les stylistes Rick Owens et Jean-Paul Gaultier.
Ta rencontre la plus marquante avec un artiste?
Il y en a deux, aux Docks: Patti Smith, qui pour moi est une grande dame et d’une humilité hallucinante, après tout ce qu’elle a vécu. Et Nick Cave, un rêve devenu réalité, lorsqu’il m’a serré dans ses bras pour me dire bonjour, moi qui n’osait pas aller le voir…
Un souvenir de backstage ?
Nicolas Sirkis, d’Indochine, qui remonte de la douche des Docks en peignoir et serviette sur la tête en pensant qu’il n’était visible de personne...
Si tu avais été un artiste, tu aurais aimé être…
David Bowie