Lausanne vue par Matteo Salvadore

ECRITURE • L’étudiant à l’UNIL, et auteur d’un premier polar remarqué, a la plume qui le démange depuis l’enfance.

Quand on lit «Larmes de Renard», le premier polar du Boéland Matteo Salvadore, sorti il y a quelques semaines chez l’éditeur lausannois Plaisir de Lire, on a du mal à croire que l’auteur a tout juste 21 ans et est toujours étudiant, en plein bachelor de français à l’UNIL, tant l’écriture et les thèmes abordés reflètent une belle maturité. Mais il faut dire que Matteo a la plume qui le démange depuis l’enfance, et qu’il a même entamé à 12 ans l’écriture d’une parodie d’Harry Potter, toujours inachevée depuis.

Si le jeune auteur a été quelque temps fan de littérature fantasy et autres sorcelleries, il a vite pris ses distances avec ces univers fantastiques et décidé de plonger dans la littérature policière, sans pour autant oublier quelques références aux sorcières et au Moyen Age. «Larmes de Renard» sera, il l’espère, le premier volet d’une série policière avec une brigade composée de personnages aux caractéristiques fortes et bien trempées, et de nombreuses références historiques, à la manière de Fred Vargas.

En installant sa brigade à Vevey, et son enquête dans les villages environnants, en abordant frontalement la question de la place des femmes en Suisse et la lente marche du pays sur le chemin de l’égalité de genre, et en proposant une inspectrice rousse au caractère bien trempé comme héroïne, Matteo Salvadore veut apporter un vent de fraîcheur et de féminisme dans un style aux archétypes traditionnellement très masculins. Et c’est plutôt réussi.

Si Lausanne était...

Une rue
Le quai d’Ouchy, libéré des voitures le week-end.

Une vue
La place de la Riponne, peinte d’une foule violette lors de la grève féministe de 2019.

Un souvenir
L’arrivée à Ouchy lors du semi-marathon, que j’ai couru il y a quelques années.

Un espoir
Celui de revoir le LS dans des grandes compétitions européennes.

Une devise
«Gare au sous-gare».

Le futur
Moins de voitures, plus de verdure.

Un plat
Les Pizze de Pz Pizza.

Une odeur
Celle du métro, absolument unique.

Une boisson
Les fameuses «bière municipales» de la Brasserie de Montbenon.