Ils ne coûtent rien, sont fabriqués en une seconde, utilisés 20 minutes et mettent plus 400 ans pour disparaître lorsqu'il sont jetés dans la nature: les sacs en plastique sont de véritables révélateurs de l'évolution de notre société. En outre, leur utilisation modérée ou non divise les consommateurs en deux clans, presque deux idéologies politiques. Par des installations, des sculptures, des photographies, des tableaux ou des performances, l'exposition du Mudac présente de multiples démarches centrées sur cet objet ordinaire dont on ne peut plus faire abstraction.Parmi les artistes exposés, Marie-Claire Baldenweg qui a fait des sachets plastiques, les protagonistes principaux de ses tableaux depuis les années 1970, abordant des questions de société sur un ton critique et ironique. Plus provocatrice encore, l'installation de Gregor Schneider «L'homme couché en érection» nous montre un homme allongé, à demi dissimulé dans un sac poubelle noir. Entre le beau, le provoquant, le dégoutant et l'oppressant, les visiteurs découvriront ainsi plus d'une vingtaine d'œuvres.
Toute une histoire
L'exposition ne se limite pas à la création contemporaine. Elle présente également des pièces uniques et des séries complètes de sacs en plastique qui racontent une petite histoire de la culture et du quotidien. On y découvre, entre autres, le sac culte d'une boutique de jeans à l'effigie de James Dean ou le tout premier sac en plastique de Globus du milieu des années 1960.
Infos sur www.mudac.ch