Le saltimbanque au grand cœur

HUMOUR • L’humoriste et acteur français François-Xavier Demaison se produira à la salle Métropole le 4 mars. Rencontre avec un homme qui a décidé de suivre son cœur.

  • Joëlle MISSON

    Joëlle MISSON

Impossible de parler de François-Xavier Demaison sans évoquer l’événement tragique à l’origine de son changement de cap: les attentats du 11 septembre 2001. L’humoriste les vit en direct, alors qu’il travaille dans un bureau à New York. «Je n’étais pas malheureux, mais cet événement m’a fait prendre conscience que la vie est courte et qu’il fallait faire ce qu’on aime.» Il prend alors ses cliques et ses claques et rejoint Paris pour vivre son rêve. «Et j’ai eu la chance que cela marche.»

Les coups de cœur

Et ceci marque le début de la nouvelle vie de François-Xavier Demaison: celle où il décide de faire du coup de cœur son mode de vie. Coup de cœur pour le scénario de , de Maxime Motte, qui sortira cette année. Coup de cœur encore pour le documentaire de Emilie Thérond, sorti en janvier et qu’il a produit. «Ce bonhomme magique, qui enseigne la tolérance au même titre que les mathématiques… Je trouve important de montrer qu’il y a encore des gens merveilleux.» En 2016, FX Demaison sera encore à l’affiche de , de Christophe Barratier.

Si le cinéma fait entièrement partie de sa vie, la scène reste «son chouchou». «C’est un autre monde. Sur scène, chaque soir est différent, il y a ce côté charnel avec le public. Je crois plus que jamais que cela a une signification.»

Et dans la vraie vie aussi, la relation avec sa fille et sa compagne (sur laquelle on sent qu’il souhaite rester discret) représente l’essentiel. «Je suis souvent sur les routes, alors ma fille ne voit pas souvent son papa en semaine. Plus tard, elle pourra venir sur les tournages avec moi.» Et d’ajouter: «C’est le problème de la vie de saltimbanque. C’est un métier où, pour garder un certain niveau, il faut bosser, on ne peut pas lever le pied quand on vous propose trois films, c’est criminel.»

Un spectacle personnel

Intitulé sobrement , son dernier spectacle suit le rythme des galeries de personnages auquel il est habitué. «Je prends comme des petites photos de ce qui m’entoure et je mets plus ou moins de temps pour les développer. Je tire le fil d’une situation pour arriver à un résultat théâtral. Ce spectacle est peut-être le plus personnel, celui où je me lâche le plus.»

François-Xavier Demaison. Salle Métropole, Lausanne, 10 mars, 20h30