Le week end de Kaya Güner: Un bosseur qui n’a pas besoin de repos

Ce que préfère Kaya, c’est un esprit de fraîcheur et de créativité permanente qui a fait naître une revue très éloignée des clichés du genre et très proche des Lausannois, un spectacle transgénérationnel qui s’adresse à tous les publics.

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C’est au Tribeca que je rencontre Kaya Güner, après une trop courte nuit pour le comédien, dicodeur et co-directeur du Théâtre Boulimie. Le restaurant-bar, situé en face de la célèbre salle, est devenu son annexe depuis quelques années, à la fois salle de repos, de presse, de réunion, et même, qui sait, salle de casting! Après des mois d’écriture, de mise en scène et de répétitions, c’est toute une bande de boulimiques d’humour et de travail, celle de La Nouvelle Revue de Lausanne, qui se réjouit de pouvoir présenter leur bébé au public depuis le 2 novembre. Pour cette Revue, tout a commencé par une rencontre avec Blaise Bersinger. C’était au CPO, et l’humoriste fin de corps et d’esprit finira par jouer à guichets fermés son spectacle «Peintures sur Chevaux» à Boulimie. Une sorte de coup de foudre humoristique pour Kaya, le plaisir de rencontrer un amour de grand type qui débarque avec sa valise de folie et son humour jamais malveillant. C’est aussi la rencontre de deux générations, celle de jeunes humoristes qui nourrissent leurs réseaux sociaux de punchlines quotidiennes avec des comédiens qui pratiquent la gaudriole sur planches depuis plus de vingt ans (et qui sont quand même sur Facebook !). Ce que préfère Kaya d’ailleurs, c’est cet esprit de fraîcheur et de créativité permanente qui a fait naître une revue très éloignée des clichés du genre et très proche des Lausannois, un spectacle transgénérationnel qui s’adresse à tous les publics. Si la troupe joue du mardi au samedi, ce n’est pas pour autant repos pour Kaya les autres jours puisqu’il s’attelle avec son comparse Frédéric Gérard aux Dicodeurs, enregistré tous les lundis. C’est un bosseur qui n’a pas besoin de repos tant chaque jour de son travail est habité par l’enthousiasme et la passion. Thomas Lécuyer