Le week-end de Lionel Caille, entre flaneries et marionnettes

Lionel Caille dirige le Théâtre de Marionnettes de Lausanne depuis 2017, et aime y explorer différents univers, parfois purement récréatifs, parfois créatifs, parfois plus réflexifs, souvent les trois à la fois. Tous permettent de partager des valeurs humanistes universelles auprès du jeune public. Il me confie d’ailleurs avoir remarqué une belle évolution dans l’univers du spectacle jeunesse, qui tend vers plus de profondeur dans le message, et plus de qualité dans la production. Les enfants sont certainement le public le plus spontané et exigeant qui soit, et qui ne triche jamais: s’ils s’ennuient, s’ils n’aiment, pas, si ça ne les intéresse pas, ils le montrent vite. Le Théâtre sort ainsi à peine de la magnifique création «Un Bébé à Livrer», adaptée de la bande dessinée éponyme de Benjamin Renner, qu’il plonge dans un nouveau spectacle: «La Petite Casserole d’Anatole», l’histoire d’un petit garçon qui traîne partout derrière lui une grosse casserole encombrante. Joué les 9, 10 et 13 mars prochains, c’est une variation drôle, émouvante et délicate autour de la question de la différence et du handicap. Suivra un pari un peu fou, qui débutera le 30 mars, celui d’un spectacle de marionettes improvisé, «Histoires en Kit», au cours duquel les histoires vont se construire au fur et à mesure avec le public. Si ses week-ends sont essentiellement dédiés aux marionnettes, celles qui se produisent au Théâtre ou celles qui prennent vie au sein de sa compagnie, Lionel Caille prend aussi plaisir à flâner dans le riche paysage culturel lausannois, entre musées, expositions, festivals, théâtres, sans oublier d’aller boire un verre à la Brasserie de Montbenon, dont il trouve la revalorisation exemplaire, tout comme sa cuisine. Thomas Lécuyer