C’est assez exotique pour Lucas Thorens, l’animateur-producteur de l’émission quotidienne de qualité «A l’Abordage», sur La Première de se retrouver dans le rôle de l’interviewé, lui qui part ainsi tous les jours à la découverte de l’autre avec des reportages et des portraits, et notamment la belle série «Humans of Suisse romande» d’Emilie Gasc-Milesi.
Quand on part à l’abordage de Lucas Thorens, on le découvre en amateur de doom, une sorte de rock métal très lent et hypnotique, de jeux en tous genres, rôle, plateaux, société, et en réparateur de Game Boy. On dirait presque un nerd, mais en plus fun, car il est aussi depuis peu humoriste, après avoir tenté l’aventure en montant pour la première fois sur scène lors des mythiques soirées stand-up «Crash Test Mondays» de Frédéric Recrosio au Bar Club ABC. Il est depuis devenu auteur pour l’émission «Mauvaise Langue» et participe régulièrement à des plateaux d’humour aux côtés de l’équipe des Jokers, dans des sketchs à mi-chemin entre la conférence TedX et la projection diapos, quelque part entre Alexandre Astier et les Monty Python. Ce rigolo discret est aussi dans la joyeuse équipe des Dicodeurs, ce qui lui permet de sortir un peu des studios pour enregistrer en public. Est-ce ce premier contact avec un vrai public qui lui a donné envie d’en tâter plus?
Ce qui anime Lucas, en tous cas, c’est la radio, cette proximité immédiate et anonyme avec des oreilles inconnues qui l’entendent sans l’écouter, dans leur voiture, leur cuisine ou leur salle de bains. Son challenge, c’est que d’un coup, les gens ne l’entendent plus, mais l’écoutent, qu’il capte leur attention pour un moment d’échanges et de découvertes autour des beaux humains.
Le week-end, Lucas aime le grand air, et s’évader sur son vieux bateau de ski nautique amarré à Ouchy. Cap sur Lutry avec femme et enfants pour les plaisirs du lac, plus une glace, avant de rentrer face au soleil couchant.