Le week-end de Yan Desarzens: de la Soupe populaire au sport...

Si pour Yan le week end peut aider à se changer les idées en faisant du sport ou en partageant de bons moments au XIII, les bénéficiaires de la Soupe Populaire et de la Fondation Mère Sofia, eux, ne voient pas vraiment la différence avec les autres jours.

  • ARMAND YERLY

    ARMAND YERLY

Novembre et décembre, c’est l’arrivée des mois intenses pour la Fondation Mère Sofia, dont Yan Desarzens est le directeur. C’est l’arrivée des frimas et l’approche des Fêtes, une période particulièrement douloureuse pour les personnes isolées, seules, désocialisées, mises encore plus à l’écart depuis que la récente loi qui interdit la mendicité a été promulguée. La joie des autres résonne ainsi parfois douloureusement dans le cœur de certains. A la Soupe Populaire, on sert maintenant aussi des personnes âgées, des étudiants, des familles avec jeunes enfants, et plus seulement des personnes issues de la grande marginalisation. Avec une moyenne de 220 personnes servies chaque soir, c’est toujours à flux tendu que les équipes, majoritairement bénévoles, travaillent. Plus que jamais, alors que le fossé des inégalités sociales se creuse un peu plus chaque jour et que la paupérisation du pays se confirme, cette solidarité quotidienne et populaire est nécessaire. Plus que jamais, la Fondation a besoin de bénévoles, de couvertures et de vêtements chauds, mais aussi d’un geste chaleureux et solidaire que chacun pourra faire lors des Rencards Barbare, au Barbare, qui proposera le 19 décembre de 17h à 20h un sapin de Noël participatif où chacun pourra apporter des chaussettes et cornettes garnies pour offrir aux personnes démunies. Si pour Yan le week end peut aider à se changer les idées en faisant du sport ou en partageant de bons moments au XIII, les bénéficiaires de la Soupe Populaire et de la Fondation Mère Sofia, eux, ne voient pas vraiment la différence avec les autres jours. «Quand tu es marginalisé, les week-ends n’existent plus...»

Thomas Lécuyer