Les portes ouvertes du comédien Grégoire Leresche

Chaque semaine, une personnalité lausannoise évoque son rapport à la culture. Aujourd'hui, le comédien Grégoire Leresche, qui est allé taper aux portes des artistes confinés pour leur demander de continuer à partager leurs talents.

Quand tout a commencé, il y a un an, nous étions toutes et tous sidérés, obligés de nous confiner, de nous calfeutrer derrière nos portes verrouillées. Comment exister emprisonnés, quand notre essence est d’aller vers l’autre? C’est alors que le comédien Grégoire Leresche, accompagné de Claudio Artieda, s’est décidé à aller taper aux portes des artistes confinés pour leur demander de continuer à partager leurs talents. Depuis, ce sont des centaines de performances artistiques à domicile qu’ils ont filmées pour leur Fullframe Project, un bel inventaire à la Prévert de la richesse culturelle romande.

Quelles ont été les œuvres qui t’ont particulièrement influencé?
La découverte de la fantasy et de la science-fiction a vraiment été une révolution dans mon imaginaire. Si je devais ne citer qu’un instant, ce serait la première lecture du «Seigneur des Anneaux».

Ce que tu as applaudi dernièrement?
Toutes les performances du Fullframe Project que j’ai vécues en live.

Sur quoi tu aimes danser?
Sur un mélange de parquet/lino avec un peu de bière renversée, quand ça glisse un petit peu en fin de soirée et qu’on peut tenter des spins move improbables. Et avec du Funk, fort!

A quoi te font penser les mots Lausanne + Culture?
Au fait que la culture doit être sans ville, sans frontière, sans classe, sans code, sans limite et collective.

Ce que tu ne comprends pas ou n’aimes pas?
Il y a vraiment beaucoup de disciplines dont je n’ai pas les codes. De la danse classique à la trap en passant par le scrapbooking et la sculpture avec une tronçonneuse. Je crois par contre que toute forme de performance est valable.

Le livre sur ta table de chevet?
«Payer la terre» de Joe Sacco. Intense et questionnant.

La chanson que tu aimes mais dont tu as (un peu) honte?
«Magnolia Forever» de Claude François. Le disco c’est de la musique de chaman. On ne peut pas lutter.

L’artiste que tu aimerais rencontrer?
Plein! Mais tout de suite, Erik Truffaz, on adorerait l’avoir dans le Fullframe Project !