L’intégrale des quatuors à cordes de Beethoven au Temple de Chailly

CONCERT • Pour célébrer les 250 ans de la naissance de Beethoven, le Quatuor Sine Nomine offre, depuis fin août, une série de concerts présentant l’intégrale des 16 quatuors à cordes de l’illustre compositeur. Prochaines dates: 24 et 25 septembre au Temple de Chailly.

  • Le Quatuor Sine Nomine donne une série de concerts en région lausannoise. ANNE-LAURE LECHAT

    Le Quatuor Sine Nomine donne une série de concerts en région lausannoise. ANNE-LAURE LECHAT

CONCERT • Fondé à Lausanne en 1975 et aujourd’hui formé de Patrick Genet et François Gottraux aux violons, Hans Egidi à l’alto et de Marc Jaermann au violoncelle, le Quatuor Sine Nomine a choisi d’être appelé «sans nom» pour symboliser son désir de servir tous les compositeurs et les œuvres qu’il interprète. Né d’une volonté de se retrouver et d’interpréter ensemble les grands noms de la musique classique, il parcourt sans restrictions les différents répertoires de la musique de chambre, de Brahms à Balissat, de Schubert à Dusapin. Pour eux, les 16 quatuors à cordes de Ludwig van Beethoven occupent une place privilégiée et unique. Ils constituent le centre de leur travail, et cela depuis 40 ans.

Le quatuor comme champ d’expérimentation

Le 250e anniversaire de la naissance de Beethoven leur donne l’occasion de réaliser un vieux rêve - une intégrale de ces quatuors dans un temps relativement réduit, entre fin août et fin novembre 2020.

Beethoven utilise le genre du quatuor à cordes à la fois comme champ d’expérimentation, comme espace de provocation dirigé contre une culture «mainstream» trop superficielle à ses yeux, et comme lieu d’expression de ses sentiments les plus intimes. Sa production peut s’articuler en trois parties. Les 6 quatuors op. 18, œuvres d’émancipation par rapport à ses illustres ainés. Les quatuors «du milieu» op. 59, 74 et 95, où Beethoven fait sortir le genre du salon pour l’établir dans la salle de concert. Ces œuvres puissantes, débordantes d’énergie, choquaient le public lors de leur création. Les célèbres «derniers quatuors» enfin, musique parfois énigmatique conçue dans l’isolement social, dû aussi à sa surdité. Ici l’avancée du langage musical peut être telle qu’on se trouve directement projeté dans le XXe siècle, comme dans la gigantesque «Grande Fugue».

Jusqu’à fin novembre 2020, 6 rendez-vous sont donnés dans des églises de la région lausannoise pour découvrir cette œuvre unique. Entrée libre. Informations sur www.quatuorsinenomine.ch