Littérature: Louise de Bergh, une nouvelle vie à Lausanne

SPECIAL ETE 2022 • Durant tout l’été, un écrivain romand nous parle de son rapport à la saison estivale et aux livres. Rencontre avec Louise de Bergh, auteure d’un roman choral au féminin.

Arrivée à Lausanne il y a quelques années pour les beaux yeux d’un mandoliniste (ça ne s’invente pas), Louise de Bergh est aussi vite tombée amoureuse de la région. Installée à Saint-Saphorin, l’autrice, qui vient de sortir un premier roman, «Hermès Baby», aux Editions Romann, y a ouvert un atelier du travail du cuir, L&Cuir, et reste certaine d’une chose: «Lausanne est synonyme pour moi de grand départ, de nouvelle vie et de joyeux espoirs.»

Méandres littéraires

Et ses petites madeleines lausannoises se comptent sur les doigts d’une main – mais quelle main! - : les cafés latte froids bus sur le quai de la gare en attendant un train, les flâneries dans les méandres de la Librairie de la Louve, les passages à la boutique Walpurgis, rue de la Mercerie, les cocktails sirotés sur la terrasse du café des Artisans le printemps venu et les assiettes de pâtes dégustées tard dans la nuit, en amoureux, au Da Carlo, Rue Caroline.

LOUISE DE BERGH EN QUESTIONS...

Votre occupation de l’été?
Lire, nager, marcher en forêt et boire des spritz en bonne compagnie!

Votre destination de l’été?
N’importe où tant que l’on y trouve un trou de verdure, quelques oiseaux et beaucoup de silence.

Votre boisson de l’été?
Le spritz bien sûr!

Votre tube de l'été?
«Allegria» du Cirque du Soleil. Ce n’est pas franchement un tube mais c’est la musique qui me fait vibrer.

Votre meilleur endroit pour lire?
Sur mon joli balcon, au soleil, avec une vue imprenable sur le lac et les montagnes. Pas besoin d’aller très loin pour se lover entre les pages d’un bon roman!

Votre livre de l'été?
J’ai très envie de découvrir «Moi, Julia», de Santiago Posteguillo, un roman historique inspiré de la vie de Julia Domna, l'un des personnages féminins les plus fascinants et pourtant méconnus de l'histoire de Rome.

Vos trois écrivains fétiches?
Je peux en citer quatre? Toni Morrison pour la passion que ses mots transportent, Jòn Kalman Stefansson pour la poésie, Nicolas Mathieu pour la vérité et Françoise Sagan pour la vie.

Le livre qui vous a marquée enfant?
Tous les romans de Marie-Aude Murail avec une mention spéciale pour «Simple, Oh boy!» et «Miss Charity!»

Le livre que vous rêveriez d’écrire?
Celui qui trotte dans ma tête!

Un livre qui fait du bien
«Le gang des rêves» de Luca Di Fulvio.

Mon rituel d’écriture
Le matin, avant le lever du soleil et celui du reste de la maisonnée, sur la table du salon, en sirotant un café au lait brûlant.

L’actu de l’auteure

En lice pour le Prix Littéraire SPG du Premier Roman Romand, «Hermès Baby», (Editions Romann), fait référence à la fameuse machine à écrire couleur menthe à l’eau, et prend la forme d’un roman choral au féminin qui suit quatre générations de femmes issues de la même famille, artistes et mères que tout rassemble sauf le nombre d’années. Françoise est chronologiquement la plus proche de son lecteur et se lance, non sans les allures d’une Agatha Christie moderne, sur les traces de son passé et de celui des femmes de sa famille. Et si l’objet de sa quête n’est pas l’auteur d’un crime, il n’en demeure pas moins le point de départ d’un désir de création qui ressemble fort à une malédiction qui ne porterait pas son nom.