Pierre Corajoud prend son pied

Pierre Corajoud, c’est d’abord l’homme qui nous fait marcher avec ses balades inspirantes et inspirées, qu’il propose régulièrement en public ou à travers de jolis petits guides qui sont de véritables invitations à (ré)explorer la ville et ses environs. Cet auteur-arpenteur chantre de la mobilité douce et de proximité a fait de la marche à pied un art de vivre qui nous permet de découvrir l’insoupçonnable richesse de nos alentours.

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Curieux et observateur, c’est tout naturellement que le marcheur aime faire rimer culture avec nature, à l’instar de l’artiste écossais de land-art Andy Goldsworthy dont il aimerait un jour emboîter le pas dans ses créations éphémères. Cet amateur de musique qui rêverait de voir John Coltrane, Jimi Hendrix et Janis Joplin en concert (à ressusciter vite s’il vous plaît !) ne se sert d’ailleurs pas de ses pieds que pour marcher, mais aussi pour danser, notamment sur l’intégrale d’Otis Redding, son chanteur fétiche. Et pour rester du côté des pieds, il nous révèle volontiers son musée lausannois préféré, celui de la chaussure dans le quartier du Rôtillon, tout à la fois méconnu insolite et instructif.

Ce que tu as applaudi dernièrement:
Nathanaël Rochat à la salle Paderewski. J’aime son humour décalé.

A quoi te font penser les mots Lausanne+Culture?
A la diversité.

La série que tu bingewatches actuellement ?
Je ne regarde pas de séries.

Le film que tu as hâte de (re)voir ?
«Playtime» de Jacques Tati ou «Il piccolo diavolo» de Roberto Begnini. Deux films à la fois drôles et poétiques.

Le truc que tu adores et que personne ne connaît?
Un disque de Reuben Wilson, «Blue Mode», de la fin des années 60, avec beaucoup d’envolées à l’orgue Hammond.

L’artiste que tu aimerais rencontrer?
Anna Aaron, chanteuse bâloise au parcours atypique.

Un souvenir de backstage?
J’étais par hasard dans les coulisses du Balélec en 1994 et des centaines de fans criaient de toutes parts derrière des parois. Dans une autre salle, quatre musiciens avachis sur des canapés que je croise sans savoir qui c’est. En fait, c’était Radiohead.