Saison après saison, le Sinfonietta de Lausanne invite le public à redécouvrir de grandes pages du répertoire classique, et de faire aussi des découvertes suprenantes. Le 9 mars à la salle Paderewski du Casino de Montbenon à Lausanne, vous aurez rendez-vous avec Brahms, Bartok et Dvorák.
Trois maîtres à l’honneur
La station de Saanen a vu la naissance, au cours de l’été 1939, du magnifique Divertimento de Béla Bartók, dans le chalet de vacances du chef Paul Sacher. Y aurait-il dès lors quelque chose de «bernois» dans les lignes de Bartók? Peut-être cette spontanéité un peu rude des traditions paysannes. Sa patte n’en demeure pas moins au premier plan, immédiatement identifiable. Comme celle de Dvorák dans sa lumineuse Sérénade pour cordes, qui se réapproprie une forme remontant aux balcons amoureux du Moyen Age.
Comme celle de Brahms aussi dans ses Danses hongroises – dont il est intéressant de relever qu’elles ne sont pas d’authentiques tranches de musique populaire mais des arrangements libres, comme il était courant d’en rencontrer dans les cafés de Budapest au milieu du 19e siècle sous les archets tziganes. Sous la direction de l’illustre Gábor Takács-Nagy, cette soirée s’annonce des plus puissantes.
Vendredi 9 mars, 20h Salle Paderewski, Casino de Montbenon, Lausanne www.sinfonietta.ch