A voir cette semaine au cinéma et à la télé "Tel Aviv on fire" et "Les têtes de l'empoi"

Une comédie humaniste pleine d’humour noir au cinéma et une comédie sans prétention mais intelligente sur France 2 ce dimanche. Voilà ce que vous recommande cette semaine notre chroniqueur Thomas Lécuyer.

Tel Aviv on fire

Après une première comédie passablement réussie, «Téléphone Arabe», sortie en 2010, puis un second film lumineux et touchant, «Le Chanteur de Gaza», sorti en 2017 le réalisateur palestinien Sameh Zoabi signe une comédie humaniste pleine d’humour noir, parabole satirique du conflit israëlo-palestinien, vu à travers le prisme de la parodie kitsh d’un feuilleton télévisé à succès et de ses coulisses mouvementées. Sous ses dehors grinçants, le discours de «Tel Aviv on fire» s’affiche résolument pacifiste et nous interroge sur le sens du monde et sa marche insensée: «N’y a-t-il rien entre les bombes et la soumission?» Une bonne question valable tant pour les grands conflits internationaux que pour nos rapports aux autres, en famille, au travail, entre voisins. Et si le temps était venu d’apprendre à s’unir, se réunir, plutôt que de persister à se diviser? Un film pertinent et impertinent qui montre qu’on peut encore rire de tout, tant que c’est avec humanité et intelligence.

Les têtes de l'empoi. Dimanche 14 avril, 21h, France 2

Des conseillers Pôle Emploi voient leur petite agence menacée de fermeture, faute de chômeurs du fait de leur excellent travail. Cette comédie sans prétention, et bien plus intelligente qu’il n’y paraît, est définitivement une bonne surprise, servie par un excellent casting: Elsa Zylberstein, Franck Dubosc et François-Xavier Demaison. Si la première n’a plus rien à prouver, les deux autres semblent enfin avoir compris que pour bien jouer il fallait parfois savoir rester sobre et ils sont ici particulièrement bons, tout en retenue. Lorgnant parfois du côté des comédies sociales anglaises façons «Full Monty» ou de l’humour provincial et lunaire des Deschiens, «Les Têtes de l’Emploi» sont la première réussite d’un duo de réalisateurs qui a fait ses armes aux mythiques «Guignols de l’Info», avant de signer une laborieuse adaptation de «Boule et Bill», sortie en 2013.