Trois questions à la Conseillère d’Etat Nuria Gorrite

Le «non» du peuple à l’augmentation de la vignette à 100 francs met-il  le contournement de Morges en danger ?

  • Conseillère d’Etat Nuria Gorrite. DR

    Conseillère d’Etat Nuria Gorrite. DR

Nuria Gorrite: Le projet d’étude du contournement de Morges s’inscrivait dans le cadre d’un arrêté fédéral qui dépendait directement du nouveau tarif de la vignette. Il avait une base légale qui n’existe plus. Il est donc évident qu’aujourd’hui, il est caduc. Il est retourné au stade de concept. Autrement dit, on est retourné à la case départ. 

Est-ce qu’on peut aller jusqu’à dire qu’il ne se fera pas?
NG: Non. Il se fera tôt ou tard. Enfin, disons plutôt tard que tôt étant donné les circonstances. N’oubliez pas que c’était le fruit d’un consensus parlementaire. Or, les processus parlementaires sont longs et il faudra à nouveau du temps pour que cette problématique soit une nouvelle fois abordée. On en saura certainement un peu plus au début de l’année quand le projet de Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (Forta) de Doris Leuthard sera mis en consultation. Reste que nous avons toujours dit que ce contournement était essentiel pour l’économie du canton. Nous sommes donc condamnés à trouver une solution.
 
Dans l’intervalle, imaginez-vous des mesures d’accompagnement autres que l’ouverture de la bande d’arrêt d’urgence en cas de nécessité?
NG: Ce qui se passe sur les autoroutes est de la responsabilité de la Confédération. Sur l’espace cantonal, nous n’avons pas attendu pour envisager des mesures visant à fluidifier le trafic, notamment au sein de l’agglomération lausannoise.  C’est ce qu’on appelle l’accessibilité par poche. Je pense notamment aux jonctions de Chavannes et Ecublens, à celle de la Maladière, à la demi-jonction de Malley ou encore dédoublement de la jonction de la Blécherette.