«Brouter la minette»

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    «Brouter la minette»

Votre pudibonderie m'étonne à propos des activités sexuelles de nos contemporains (GHI 09.05.13)! Alors qu'un bordel propose des pipes à 160 francs, que les journaux présentent tous des annonces de Q avec les photos des filles à poil et des propositions de partouzes…

«Je vais avoir 80 ans et je peux dire que toutes les femmes à qui j'ai fait l'amour, je leur ai «brouté la minette» avec respect et bonheur. J'adore déguster ce bel endroit, où elles sont toutes différentes, avec quelques petites senteurs de pipi et le goût de la cyprine, âpre et un peu acide. La jouissance de la femme est incomparable et celui qui n'y a jamais goûté n'y connaît rien. Maintenant que je ne bande plus, je suis bienheureux de pouvoir en brouter une de temps en temps… La femme qui aime son homme doit connaître le goût de son sperme et l'enduire avec du Nutella peut être tentant pour faciliter les choses. Un couple amoureux qui ne se broute pas ne connaîtra jamais l'extase. Savez-vous que l'Empereur Napoléon écrivait à la Princesse Joséphine à la fin d'une bataille: «Ne vous lavez pas, j'arrive dans 3 jours…». Cet homme avait du goût et il n'était pas connu que comme une épée du plumard. Je pense que c'est faire honneur à la femme que d'honorer son sexe avec la bouche.»Joli témoignage poético-érotique en faveur des caresses bucco-génitales! J'en profite pour souligner l'importance des échanges sexuels alternatifs à la pénétration. Car, pour beaucoup de nos contemporains, faire l'amour se résume au coït et à une succession de positions gymnastiques. Les éventuelles caresses qui le précèdent ne sont considérées que comme des préliminaires avant l'accès au Graal. Je trouve fort dommage de considérer toute la sexualité «non coïtale» comme de simples préparatifs à la suite. Surtout que mon expérience de médecin sexologue m'a permis de constater qu'il y a de nombreuses situations où la femme n'est pas disposée ni disponible pour une pénétration: grossesse avancée, post-partum, infections vaginales ou urinaires, dysparéunie, vaginisme, ménopause, migraine ou maladie invalidante… Dans tous ces cas, ne vaut-il pas mieux échanger des caresses et se donner du plaisir autrement que de renoncer à tout partage d'intimité conjugale?