Simuler pour augmenter le plaisir

Que pensez-vous de la simulation? Si elle peut servir à encourager Monsieur, peut-elle aussi être un moyen d’aider Madame à atteindre l’orgasme?

  • Simuler pour augmenter le plaisir

    Simuler pour augmenter le plaisir

Tout homme amoureux cherche à donner du plaisir à sa partenaire ou à lui apprendre comment y parvenir. Les hommes ayant tendance à rivaliser et à se comparer entre eux, chacun tente de prouver qu’il est le meilleur au lit. Simuler un orgasme permet donc à Madame de rassurer Monsieur sur sa virilité et de lui faire croire qu’il a réussi la prouesse de la faire jouir. L’orgasme est beaucoup plus facile à atteindre pour l’homme, doté d’une nature plus visible et instinctive, que pour la femme, plus contrôlée et secrète, ce qui l’empêche souvent de parvenir au but ultime. Celles qui y arrivent chaque fois sont donc beaucoup plus rares que celles qui font semblant…

Faire semblant d’avoir un orgasme pourrait-il aider une femme à l’atteindre? Pousser des cris de plaisir et des gémissements rauques, imiter les mimiques faciales qui accompagnent l’extase sexuelle peut en effet augmenter l’excitation féminine. Encore mieux si elle y ajoute les mouvements corporels du plaisir, en particulier ceux de bascule du bassin, qui amplifient les sensations voluptueuses. Suffirait-il de s’entraîner à faire «comme si» pour y arriver «pour de vrai»? La pire des choses étant de subir passivement les rapports sexuels en comptant les mouches au plafond et en attendant que son partenaire abrège… Alors oui, tout ce qui rend Madame plus active et participante en amour peut l’aider à découvrir le plaisir!

Car pour bien faire l’amour, il faut être deux. Chacun dispose de son instrument, dont il doit apprendre à jouer, d’où l’importance d’explorer son corps afin de connaître ses cordes et zones sensibles. Puis il faut savoir jouer ensemble, c’est-à-dire s’écouter soi-même tout en étant attentif à l’autre, s’accorder pour suivre la même mélodie, lui répondre, l’accompagner, proposer un autre motif ou changer de rythme, puis se laisser emporter par le fortissimo qui conduit au point d’orgue… et y arriver de préférence ensemble. Tous les musiciens, surtout celles et ceux qui jouent de la «musique de chambre», vous diront combien l’exercice est difficile et demande d’attention, de persévérance et d’entraînement!

Pour une réponse personnelle, écrivez à: Dr Juliette Buffat, GHI, CP 167, 1211 Genève 4. Joindre une grande enveloppe (18x25 cm) timbrée. Les lettres ne sont pas ouvertes par la rédaction. Ou envoyez vos questions par e-mail à l’adresse: cherejuliette@ghi.ch