A EVITER - Rémi, les impossibles, Poltergeist

Poltergeist
A quoi bon faire des remakes si c’est pour faire moins bien que l’original? Dans ce cas précis, difficile de faire mieux que Tobe Hopper en 1982, maître absolu du cinéma d’horreur («Massacre à la Tronçonneuse», c’est lui!). La version 2015 n’est qu’une pâle copie d’un élève par ailleurs peu appliqué. Le film de 1982 avait le charme des effets spéciaux de l’époque qui usaient du pouvoir de suggestion pour être encore plus effrayants. Ici, place aux esprits frappeurs en 3D, qui n’effrayent plus personne si ce n’est nos imaginaires. 

The Impossible, lundi, 20h30, RTS 1
Déferlante de mauvais goût, de sensationnalisme larmoyant et d’effets spéciaux numériques grandiloquents, ce film sur le terrible tsunami qui a ravagé la Thaïlande en 2004 était-il vraiment nécessaire? Frontal et sans gêne, le réalisateur donne l’impression de trouver une forme de bonheur sadique à filmer de si près le malheur des autres, sans prendre soin des questions éthiques ou mêmes esthétiques liées à l’exercice. La démarche est moche, dans les deux sens du terme. Les films catastrophes, ça rappelle trop le téléjournal.

Rémi Gaillard
Rémi Gaillard et ses caméras cachées souvent outrancières, absurdes et drôles font depuis plusieurs années un carton sur la toile. J’ai même un t-shirt «Rémi Gaillard», c’est dire. Et puis pour la seconde fois, il bascule du côté des pas drôles en mimant un acte sexuel déguisé en chien sur une inconnue, après une première vidéo douteuse en 2014, banalisant au passage la «culture du viol», sous couvert d’humour bien beauf. J’ai jeté mon t-shirt!