J’ai 3 filles charmantes qui sont en âge de se marier. L’aînée cherche désespérément un gentilhomme, la seconde tombe toujours sur des méchants qui la maltraitent et la troisième est attirée par des marginaux qui profitent d’elle. Comment pourrais-je les aider ou les conseiller?
Je comprends bien votre inquiétude face aux difficultés sentimentales de vos filles. Mais en tant que mère vous êtes très mal placée pour les coacher sur le plan amoureux! Le mieux que vous puissiez faire est de leur montrer le bon exemple en étant vous-même heureuse en ménage, leur enseignant ainsi les habiletés relationnelles dont nous avons besoin pour faire durer le bonheur dans un couple. Votre aînée recherche un gentil mari, fiable, honnête et attentionné. Aux petits soins, de caractère soumis ou suiveur, pas toujours sûr de lui, il risque d’être trop sage et de l’ennuyer sur la durée? La seconde préfère les brutes grande gueule, bien musclés, qui transpirent la virilité. Un peu trop machos, ils ont le sens de la compétition, sont des amants sensuels et expérimentés, coureurs et infidèles, qui font souffrir son cœur après avoir fait vibrer son corps. Votre cadette est séduite par le genre truand, baroudeur, séducteur de haut vol, intéressé et profiteur. Souvent qualifié de pervers narcissique, il sait l’embobiner et l’emprisonner dans sa toile d’araignée dont elle finit par s’échapper, blessée et meurtrie.
Vous avez peut-être trop exigé de vos filles dans leur éducation? Parce qu’elles me paraissent chercher à transgresser vos règles familiales, ce qui pourrait être interprété comme une forme de contestation, de révolte ou de révolution systémique?
Votre question touche aux rôles sociaux et à la question des classes. Il est connu que des femmes de bonne famille, bon chic bon genre, s’amourachent volontiers de gars à mauvaise réputation. Et que celles qui viennent d’un milieu pauvre et défavorisé sont attirées par des hommes riches et aisés, qui pourront leur offrir le confort et la sécurité matérielle. Ce qui questionne inlassablement le choix ou la préférence de l’appariement avec du semblable ou de l’opposé? Génétiquement parlant, les mélanges sont les plus favorables, ce qui n’est pas toujours le cas sur le plan relationnel et conjugal.
Pour une réponse personnelle, écrivez à: Dr Juliette Buffat, GHI, CP 167, 1211 Genève 4. Joindre une grande enveloppe (18x25 cm) timbrée. Les lettres ne sont pas ouvertes par la rédaction. Ou envoyez vos questions par e-mail à l’adresse: cherejuliette@ghi.ch