Un système en vase clos au service des élus

ÉLECTIONS • Le 28 février, le peuple vaudois est appelé à élire, ou réélire, ses autorités communales et municipales. A Lausanne, ce ne sont pas moins de 16 candidat(e)s qui sont en course pour accéder à la Municipalité et près de 400 qui souhaitent rejoindre l’un des 100 sièges du Conseil communal. 

Des élections, oui! Mais pour défendre quelle vision de la ville?

Ces dernières semaines, les partis ont battu campagne. Stands sur le marché de la Riponne, affiches placardées un peu partout dans la ville, débats publics, présence dans les médias: chacun a, à sa manière, tenté de faire passer ses idées. Avec une question qui s’impose au final: qu’est-ce qui différencie vraiment les formations qui s’affrontent? 

Pour le savoir, Lausanne Cités a proposé à chaque président en présence d’exposer ce qui fait la différence de leur parti. A vous de juger! 

  • Joaquim Manzoni, Président du POP Lausanne

    Joaquim Manzoni, Président du POP Lausanne

POP • En période électorale, nos programmes se ressemblent? Oui, c’est un problème; c’est même ce qui éloigne les électeurs des urnes.

Les élus sont - municipaux, conseillers communaux, qu’ils le veuillent ou non - des professionnels de la profession, faire de la politique, gérer une collectivité, même petite, est une profession en soi, avec ses tics, ses poncifs, ses ficelles, ses morceaux de bravoure, ses patates chaudes.

Au final, ce n’est plus la couleur politique qui importe, c’est la compétence des individus élus à travailler ensemble, à négocier des compromis qui peuvent servir, ou desservir les intérêts publics.

Il y a bien longtemps que les partis n’ont plus de ligne, leurs élus vivent en vase clos, ils sont devenus des entreprises de communication, des instituts de sondage, qui ont pour mission de consulter les gens (dans les meilleurs cas). Mais le problème avec les gens, c’est qu’il y en a beaucoup, c’est fastidieux de les consulter. Dans ces conditions, il est beaucoup plus simple de copier la concurrence.