Coup de gueule: Chancellerie fédérale: le scandale

  • Pascal Décaillet DR

    Pascal Décaillet DR

En lisant dimanche dernier la Sonntagszeitung, nous avons appris que la Chancellerie fédérale avait constitué un groupe de travail chargé de plancher sur une limitation des droits populaires. Notamment une restriction du droit d’initiative. 

 La Chancellerie fédérale, c’est l’état-major du Conseil fédéral. Elle n’est pas une instance politique, mais un organe de logistique, au service du gouvernement. On ose donc croire qu’en mettant en place un tel groupe, elle n’a pas agi de son propre chef (ce qui serait purement scandaleux), mais sur ordre du Conseil fédéral.

Alors, nous les citoyens de ce pays, nous voulons savoir sur ordre de qui. De quel Département? De quel conseiller fédéral? Et, lorsque nous aurons la réponse, nous irons vers ce conseiller fédéral, et lui demanderons en quel honneur, sur quel mandat du peuple souverain ou tout au moins de la Commission des institutions politiques du Parlement, il a agi.

Nous exigerons, dans l’opinion publique, des réponses claires. On a certes le droit d’imaginer des réformes, bien sûr. Mais par derrière, en secret, en catimini, en déléguant la basse œuvre à un organe logistique payé par nos deniers, là comme citoyen, je dis non. Oui, exigeons la clarté. Parce qu’avec nos journalistes parlementaires, complices du petit monde de Berne dans l’ordre de la molasse, on peut encore attendre quelques siècles avant de voir poindre l’amorce d’un exercice critique. De ces affidés du pouvoir, n’attendons rien.