Coup de gueule - L'enfer c'est la Suisse

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Prenons un Milanais qui passe le Simplon, pour se rendre à Lyon. Ou un Allemand, qui descend en Provence, via notre pays. Pour ces deux voyageurs, l’enfer c’est la Suisse. En France, en Italie, les autoroutes sont magnifiques. Larges, spacieuses, avec des panneaux qui vous tiennent au courant de tout ce qui se passe, travaux annoncés vingt kilomètres à l’avance, déviations, et même conseils, toujours amicaux et respectueux, sur la nécessité de faire régulièrement des pauses, respecter les vitesses, etc.

Oui l’enfer, c’est la Suisse romande. En débouchant sur l’autoroute valaisanne, direction Vaud, notre Lombard fera l’apprentissage des bouchons, sans aucun accompagnement explicatif, il devra payer un franc (ou un euro) pour se soulager. Notre Germain, dès la jonction au-dessus de Vevey, à la fin du toboggan, découvrira, en même temps qu’un paysage de rêve, l’étroitesse des autoroutes des années soixante, la menace écrite et affichée de lui retirer son permis alors qu’il n’a pas encore vraiment roulé, la circulation en accordéon ne lui laissant guère le loisir de dépasser les limites.

En France, en Italie, on accueille le voyageur. On l’informe. On l’accompagne. On le traite en adulte. En Suisse, on le menace, avec ce ridicule panneau vaudois affichant le nombre de permis retirés. On l’infantilise. En ne lui offrant que des chaussées étroites et vieillottes. Triste image de notre pays, de sa capacité d’accueil, de son rapport à l’autre. A améliorer, d’urgence.