POLEMIQUE • Il y a quelques jours, on aurait pu croire le sort des taxis Uber définitivement scellés. Dans un communique daté du 9 juin, le Comité de direction de l’Association de communes de la région lausannoise pour la réglementation du service des taxis n’avait-il pas décidé d’appliquer à la lettre le Règlement intercommunal sur les taxis (RIT) aux services offerts par cette plateforme électronique? N’avait-elle pas exigé que désormais tout particulier proposant un service de transport de personnes contre rémunération sur le territoire de l’Association devait satisfaire aux conditions d’accès à la profession posées dans cette même RIT? N’avait-elle pas menacé les récalcitrants de sanctions?
Si! Pourtant cette décision est aujourd’hui remise politiquement en question. D’abord par le PLR qui estime que si elle peut apparaître cohérente au vu du Règlement actuel, elle n’est «ni suffisante, ni satisfaisante.» Plus même, qu’au regard du principe de la liberté économique, la Comission a «fait preuve d’un protectionnisme dépassé en refusant d’ouvrir la discussion.» Il estime ainsi que la clientèle visée et les services proposés par les deux catégories ne sont pas forcément les mêmes et qu’une révision en profondeur du RIT s’impose pour s’adapter à l’évolution technologique et permettre, à terme, à UberPop de proposer ses services tout en respectant le règlement.
Même son de cloche du côté du PDC lausannois qui estime pour sa part que «d’importantes améliorations sont à faire en termes de service et de prix au niveau de l’offre de transports de personnes dans la région lausannoise» et anonnce le lancement d’une pétition pour permettre aux consommateurs d’avoir la possibilité de s’exprimer et aux élus de travailler sur une révision de la réglementation sur le service des taxis qui serait plus conforme à l’évolution de la société et, notamement, aux prestations que proposent les applications mobiles. Une page Facebook a du reste été créée pour l’occasion. Elle propose aux intéressés de télécharger la pétition et de la signer. Des stamms vont aussi être organisés pour permettre aux citoyens de signer la pétition. Autant dire dès lors que le sort d’Uber à Lausanne n’est peut-être pas encore définitivement scellé. PK