Lausanne vue par Gilles Meystre

GASTRONOMIE • Comme tous les mardis, Gilles Meystre passe une bonne partie de sa journée à La Cité. Le bouillonnant député PLR nous accorde le temps d’un café à l’Évêché, juste avant sa journée de travail au Grand Conseil.

Même s’il est aujourd’hui Président de GastroVaud, Gilles Meystre n’est pas pour autant issu du milieu de la restauration. Après des boulots de jeunesse dans des restaurants d’Yvonand et d’Yverdon, il se voyait pourtant bien faire l’école hôtelière. Hélas, un pré-stage dans un hôtel lausannois lui en ôte l’envie, tant la charge de travail était colossale. Il se tourne vers Science Po, mais pour trois mois seulement, car l’enseignement virait «marxisant». Passionné par l’écriture, il étudie alors l’histoire et le journalisme, et se dit que ce serait malin d’apprendre le russe vu que le mur est enfin tombé.

Si son russe ne lui est que rarement utile, c’est la chose politique qui lui permettra finalement de réunir ce qui l’anime: le sens du contact humain, la passion du langage, de l’histoire, de l’actualité. Dès 2000, alors en charge de la communication de la campagne d’Olivier Français, il se prend au jeu et finira par devenir secrétaire politique du Parti Radical en 2007.

A Gastrovaud, il continue de défendre ses valeurs cardinales: la liberté d’entreprendre, la libre opinion, la responsabilité individuelle, mais aussi l’authenticité, la proximité, et la défense des terroirs, notamment avec deux événements phare: lesPintes ouvertes vaudoises et la Journée du papet vaudois.

Sans oublier le label «Fait maison» dont il est aussi l’un des initiateurs. Plus qu’un homme politique hors-sol, Gilles Meystre reste avant tout un terrien ancré dans le concret et l’épicurisme.

 

Si Lausanne était une rue, ce serait la Palud

Une vue
L’incroyable vue à 360 degrés au sommet de la cathé… Un beau réconfort après l’effort des… 224 marches!

Un bar
Le Treize, évidemment, et la Bavaria, souvenirs de ma vie d’étudiant.

Un espoir
Qu’aucun visiteur ne quitte Lausanne sans connaître son statut unique de «Great Wine Capital» et de plus grand domaine viticole public en Suisse. Aujourd’hui, on n’en voit rien ! Je rêve d’une Maison des vins suisses au cœur de la ville, par exemple à l’Espace Arlaud.

Une rue
La Palud, le samedi matin. Entre stands de marché et bistrots, visiteurs et badauds, chanteurs et musiciens de rue, familles et seniors: un condensé de vie!

Un plat
Une assiette de papet offerte chaque 24 janvier par GastroVaud, sur la Place St-François. Un tel succès populaire que la file d’attente des gourmands débute souvent sur la rue de Bourg.

Une boisson
Un verre de chasselas, entre ciel et terre, dans le vignoble lausannois. La preuve que la paradis, c’est ici!

Une odeur
Celle du lac, le temps d’une balade entre la tour Haldimand et le parc Bourget.

Un son
L’horloge de la Palud, et sa ribambelle d’enfants attendant l’heure!