Sarah Atcho: des ambitions européenne

ATHLÉTISME • Sarah Atcho s’est qualifiée pour les Championnats d’Europe en salle qui se disputeront à Belgrade du 3 au 5 mars. L’athlète du Lausanne-Sports courra le 400m. Ce sera sa première grande compétition individuelle

  • Des ambitions légitimes pour Sarah Atcho. DR

    Des ambitions légitimes pour Sarah Atcho. DR

Elle a 21 ans, est une spécialiste du 200m et, avec le relais 4x100 m, elle flambe. Avec ses camarades Del Ponte, Ellen Sprunger et Kora, Sarah Atcho ne détient-elle pas le record de Suisse avec 42’’87? Mais depuis quelques temps, elle s’aligne sur 400m et plutôt bien. Il faut dire que sa morphologie (180cm) est quasi idéale pour le tour de piste, qui se double en salle.

Qualifiée pour Belgrade

Le 5 février dernier à Macolin, pour le deuxième 400m de sa vie d’athlète, la citoyenne de Cugy a tourné - c’est le mot - en 53’’60, chrono qualificatif pour les Européens de Belgrade (minima: 54’’). «Cela fait six ans que des personnes me parlent du 400m. Il y avait une attente», dit -elle tout sourire. «En salle, ajoute-t-elle, ça joue des coudes car on doit se rabattre après un tour. Quand on est grande, ce n’est pas toujours idéal, on perd de l’énergie, les virages étant serrés. En plein air, comme tout le monde a son couloir, la vie doit être plus simple. »

Elle se réjouit de découvrir tout ça, cet été. Elle avoue: «Le 400m haies m’intéresse également. Si je pouvais choisir, mon orientation irait plutôt vers cette discipline (le 400m haies est la course plus dure), mais Laurent Meuwly, mon entraîneur, n’est pas très chaud. Pourquoi? Parce que c’est lui qui fait les plans d’entraînement.» Dans la mesure où une haie reste un obstacle, il a sans doute raison. Il sait aussi que son athlète qui allie grâce et vigueur a une marge de progression énorme sur le 400m. «Ce qui est intéressant et me motive», poursuit Sarah Atcho, c’est que Lea Sprunger - son modèle, porte-drapeau de l’athlé féminin - n’avait pas couru aussi vite que moi lors de son 2e 400m.»

Sport et... études!

Elle court, elle court, Sarah Atcho, au propre comme au figuré. Sans voiture, «mais j’ai mon permis», c’est en bus et en train qu’elle se déplace, jongle avec les horaires, elle qui poursuit des études en relations internationales à l’UNI de Genève. «J’y suis tous les jours ou presque. Mon programme (elle a choisi l’orientation économie internationale) est adapté. Il me reste 4 années à accomplir.» Son rêve, c’est de travailler un jour au CIO, même partiellement au tout début, histoire d’avoir un pied d’athlète dans cette institution.

Parce qu’elle fait partie du programme World Class Potential, géré par la Fédération de Suisse, la Vaudoise et Lausannoise bénéficie d’un soutien financier. «Je ne reçois pas de défraiement ou de salaire, mais tous les frais sont remboursés.» Maintenant, c’est d’une voiture dont elle a besoin. Histoire, malgré les bouchons, de lui faire gagner du temps et de courir ailleurs que sur une piste.