Conseiller communal depuis une dizaine d’années, David Payot est à la tête de la Direction Enfance Jeunesse et Quartier de la Ville de Lausanne depuis janvier 2016. Même s’il est engagé en politique depuis 1996, ce dernier reste certain que les postes d’élus ne sont pas le seul moyen de faire de la politique. L’engagement citoyen et associatif est aussi un bon moyen d’agir. Tandis que le monde associatif doit savoir faire entendre sa voix pour faire bouger les choses, le monde politique doit, lui, savoir tendre l’oreille pour écouter attentivement. Et, si dans la forme le rôle est différent quand on passe de l’activisme associatif à un exécutif politique, les objectifs restent les mêmes dans le fond: se battre pour réduire les inégalités et améliorer la cohésion sociale. Pour David Payot, la politique est donc avant tout un dialogue qui se nourrit d’accords comme de désaccords, afin de toujours arriver, in fine, à un objectif commun et partagé, celui du bien commun.
COUP DE GUEULE
Je m’impatiente face aux oppositions contre les projets d’agrandissements et de construction de nouveaux établissements scolaires. Ce sont des projets nécessaires pour faire face à l’augmentation démographique de la ville prévue ces prochaines années. Quand je vois des citoyens formuler des oppositions parce qu’ils estiment qu’ils vont être gênés par le bruit des enfants ou le surplus de circulation, parfois mêmes des parents d’ailleurs, qui préfèrent que les enfants fassent du bruit plus loin que sous leur fenêtre, je me dis que la place des enfants en ville doit encore être défendue.
COUP DE BOULE
Les opposants à l’initiative pour le remboursement des soins dentaires ont comme argument que comme la santé dentaire s’est considérablement améliorée au cours de ces quarante dernières années, il n’y a pas besoin d’agir sur son financenent. Ils considèrent que puisque ça a toujours fonctionné ainsi, il n’y a pas besoin de reconsidérer la manière de financer ces remboursements, même dans le but d’alléger la note finale pour le patient. Avec le même argument, une bonne partie des progrès médicaux du 20e siècle n’auraient pas eu lieu!
COUP DE POUCE
L’action impôts de l’Avivo. Ce sont des retraités de l’association Avivo qui se mettent à disposition des contribuables pour les aider à remplir leurs déclarations d’impôts, moyennant une petite rétribution. Du coup, déclarer ses impôts devient un moment de solidarité, où des personnes retraitées s’engagent en faveur de toute la population.
COUP DE FOUDRE
J’ai envie de soutenir les petits commerces qui luttent contre l’uniformisation des centre-villes et les ventes en ligne. Avec une offre originale et des conseils aux clients, il ne proposent pas seulement des marchandises, mais aussi un vrai service. Je suis par exemple grand amateur de musique et j’admire les disquaires comme Disc-à-Brac, Score ou Obsession, qui résistent à l’heure de la dématérialisation musicale, et donnent une âme à la ville.
COUP DE CŒUR
La Maison de Quartier du Désert a ouvert ses portes en septembre dernier. C’est une maison de maître construite par le père de Benjamin Constant, qui a appartenu pendant 200 ans à la famille Rivier avant d’être squattée pendant les 20 dernières années, et qui continue maintenant son histoire comme maison de quartier ouverte à tous. De maison de maître à maison de quartier, voici une belle continuité qui maintient cette belle demeure dans son statut de lieu d’échanges et de rencontres.
COUP DE CHAPEAU
Il y a un dynamisme du milieu associatif lausannois admirable et très intéressant en ce qui concerne les projets pour un développement urbain plus axé sur les interactions sociales et le développement de nouveaux quartiers développés sur une base participative et collaborative. Aux Plaines du Loup, au Vallon, ou à la Sallaz avec l’Escale des Voisins, de nombreux projets voient le jour pour dessiner une ville plus humaine, plus chaleureuse et plus verte.