Pour lutter contre la pénurie, le Canton veut mieux payer les professionnels de santé

SANTÉ - Augmenter le nombre de personnes diplômées dans le secteur de la santé, mieux les payer et améliorer leurs conditions de travail. Le Canton souhaite mettre un terme à la pénurie de personnel par de multiples mesures incitatives.

Afin de remédier au manque de personnel de santé et de lutter contre la pénurie dans ce secteur, le Département de la santé et de l’action sociale et le Département de l’enseignement et la formation professionnelle  lancent un ambitieux plan stratégique intitulé InvestPro. Son objectif? Développer l’offre en augmentant le nombre de personnes diplômées et en assurant une meilleure promotion des professions des soins, de santé et du socio-éducatif auprès des jeunes et un public cible d’adultes. Le Canton souhaite en outre fidéliser les professionnels déjà en fonction, en renforçant l’attractivité des professions de santé, en particulier via une revalorisation salariale.

90 millions

Entre 2024 et 2027, le programme InvestPro prévoit d’investir 90 millions pour l’ensemble des mesures, y compris la revalorisation salariale. Cette somme est financée en partie par des montants d’ores et déjà inscrits au budget 2024 de l’Etat, soit 9 millions annuels, pérennisés (36 millions au total). A cela s’ajouterait une enveloppe supplémentaire de 46.8 millions financée par l’Etat et qui fera l’objet d’un exposé des motifs et projet de décret pour la période 2025-2027. Enfin, sont également prévues des recettes estimées de la Confédération spécifiquement allouées dans le cadre de la mise en œuvre du nouvel article 117b de la Constitution fédérale.

2500 infirmiers manquants

L’évolution démographique, le vieillissement de la population ainsi que l’augmentation des maladies chroniques entraînent une hausse des besoins en personnel de santé. Certains secteurs de la santé du canton souffrent déjà d’un phénomène de pénurie. A l’horizon 2030, selon l’OBSAN, près de 2000 à 2500 infirmières et infirmiers ainsi qu’environ 450 assistants et assistantes en soins et santé communautaire (ASSC) devraient manquer dans les hôpitaux, les cliniques, les EMS ou encore les institutions spécialisées.