Extrême gauche: le clash a remplacé les idées, l'éditorial de Fabio Bonavita

Oubliées les luttes intestines et les déclarations à la sauce altermondialiste, l’extrême gauche vaudoise a décidé de durcir le ton. Faute de parvenir à convaincre dans les urnes, elle tente par tous les moyens d’exister sur la scène médiatique. Et pour y parvenir, elle a choisi d’opter pour une méthode qui a porté ses fruits chez nos voisins français: la stratégie du clash. Cette dernière est saupoudrée à intervalles réguliers d’une dose de néoféminisme, d’écologie radicale et de cancel culture. Un wokisme pur jus dont le but premier (le seul?) est de choquer.

La dernière séance du Grand Conseil en est un bon exemple. Une élue Ensemble à Gauche s’est soudainement muée en procureure en accusant un député PLR de harcèlement sexuel, alors que les débats portaient… sur la ZAD du Mormont. Autre exemple, le slogan «ACAB» («tous les flics sont des bâtards» en bon français) affiché sur les réseaux sociaux par Mathilde Marendaz, également députée vaudoise d’Ensemble à Gauche. Résultat des courses: un tollé général et une plainte pénale déposée par l’association professionnelle des gendarmes vaudois. Mission accomplie, du moins sur le plan médiatique.

Ce que ces députées feignent d’oublier, c’est que le Canton de Vaud n’est de loin pas la France, encore moins Paris et sa culture assumée de la violence en politique. A trop vouloir imiter les coups de sang de leur gourou mélenchoniste, sans en avoir le talent oratoire, ces deux élues démontrent surtout l’absence de propositions crédibles d’une force politique qui semble de plus en plus à bout de souffle.