Une souffrance partagée

Il y a ceux qui finissent par mettre la clé sous le paillasson. Comme Olivier Roellinger, 3 étoiles au Michelin, qui a définitivement fermé son restaurant «étoilé» en 2008. Ceux qui renoncent à leurs étoiles comme Alain Senderens, le chef du mythique Lucas-Carton, à Paris. Ou ceux encore qui finissent par se suicider. Bernard Loiseau en 2003 et Benoît Violier tout récemment.

Des chefs réputés, ultra médiatisés, qui composent avec des horaires chaotiques et une pression immense au fourneau. Et qui finissent par craquer! Cuisinier, un métier où on ne compte pas ses heures et où on est jugé et noté en permanence.

Si on pense souvent aux chefs étoilés, ceux qui font la Une des magazines, on oublie souvent les chefs «normaux», ceux qui œuvrent au quotidien dans leur bistrot. Pas d’étoiles pour eux, mais une pression tout aussi forte qui finit parfois par les user, eux aussi. Non, au-delà de la passion qui les anime tous, la souffrance en cuisine n’est pas que celle des grandes toques