Noël, une réponse chrétienne

  • Charles Morerod, Evêque de Lausanne, Genève et Fribourg. VERISSIMO

    Charles Morerod, Evêque de Lausanne, Genève et Fribourg. VERISSIMO

Il y a beaucoup d’idées à propos de l’être humain, et on en tire toutes sortes de conséquences pratiques.

Rien de surprenant à ce qu’il en aille de même à propos de Dieu, d’autant que le sujet est plus difficile… La diversité des religions en témoigne. Dieu nous abandonnerait-il à cette double question, sur lui et sur nous-mêmes? Ou bien nous aiderait-il dans cette recherche?

Noël introduit la réponse chrétienne: Dieu se fait homme, et nous fait connaître ainsi Dieu, tout en jetant aussi une lumière sur ce qu’est l’homme. Quelle lumière? Dieu se donne, et l’homme est vraiment lui-même en se donnant (pas en prenant). Si Noël est une bonne nouvelle, ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un message sur Dieu en général, mais à cause de ce qu’est ce message, résumé par S. Jean: «Si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres».

Et on peut ajouter l’impact toujours actuel de certaines nouveautés évangéliques, comme: «Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous diffament».

Pour nous, chrétiens, c’est là le sens originel de Noël, et nous rêvons d’un monde dirigé par l’amour et le pardon, qui permettent de vivre ensemble...

Certes, cette fête joyeuse est souvent réduite à une joie dont on a oublié le fondement, et qui peut se transformer en tristesse quand elle voile un vide spirituel. Je souhaite à tous de faire l’expérience de la joie de Noël, que le pape décrit simplement comme «la rencontre du Christ».