LEB: la ministre Nuria Gorrite hausse le ton

POLEMIQUE • Exaspérés par les problèmes récurrents rencontrés part le LEB, des usagers ont envoyé une lettre ouverte à la Conseillère d’État Nuria Gorrite pour se plaindre. Cette dernière dit les comprendre et tance au passage le Conseil d’administration du LEB.

  • Depuis plusieurs longs mois, le LEB doit faire face à des problèmes récurrents. dr

    Depuis plusieurs longs mois, le LEB doit faire face à des problèmes récurrents. dr

C’est l’histoire d’une grogne qui dure depuis un peu plus d’une année et demi. Celle de nombreux usagers du LEB qui, à la fin de l’année 2015, constituaient un groupe sur le réseau social Facebook pour dire leur ras-le-bol face aux problèmes persistants entourant les prestations de la ligne du Lausanne-Echallens-Bercher, désormais gérée par les tl. Retards récurrents, problèmes techniques, manque de communication: en très peu de temps, quelque 1800 «followers» y étaient recensés et, dans la foulée, une pétition munie de quelque 300 signatures était adressée au Conseil d’administration des tl.

Une lettre ouverte

Une année et demi plus tard, aucune réponse formelle n’a été donnée aux pétitionnaires. Plus même, ils estiment aujourd’hui que les problèmes répertoriés n’ont pas été solutionnés. D’où l’envoi d’une lettre ouverte à la Conseillère d’État Nuria Gorrite, en charge des infrastructures du canton. Pour lui dire quoi? Que depuis son arrivée à la tête de son département, beaucoup de choses ont bougé en matière d’investissement pour transformer «la ligne de campagne en vrai RER du XXe siècle», mais que pour ses utilisateurs au quotidien, «qui ont déjà vécu une bonne demi-douzaine d’années de services très médiocres,» devoir attendre 2020 pour obtenir de réelles améliorations, est juste chose impossible, voire inacceptable!

Et de rappeler les derniers problèmes auxquels ils ont dû faire face, comme le 23 mars dernier, peu avant 17 heures, quand la ligne a connu une interruption de près d’une heure pour des «problèmes techniques». Puis, un jour plus tard, quand un train a dû rester à quai et a été purement et simplement annulé suite au surmenage d’un conducteur. Sans compter les nombreux convois annulés l’hiver dernier par manque d’effectifs.

«Que devons-nous dire à ceux qui trouvent que les billets sont trop chers par rapport à la piètre fiabilité des prestations?» «Que dire à ceux qui envisagent de revenir au transport individuel motorisé?» «Que dire à ceux qui envisagent aussi de ne plus payer leur billet, arrivent en retard au travail ou à l’école, et n’en peuvent plus d’entendre que ça ira mieux demain?» Autant de questions posées à la ministre.

Un discours ferme

Contactée, elle n’y va pas par quatre chemins: «Je les comprends. Ne pas donner de réponse formelle à une pétition envoyée il y a autant de temps n’est pas acceptable» dit-elle clairement. «Il y a manifestement un défaut de communication de la part du Conseil d’administration et je le ferai savoir à qui de droit». Nuria Gorrite va recevoir cette semaine encore la direction des tl pour leur faire part de ses attentes concernant la communication et le plan d’action pour le LEB pour ces prochaines années. Elle a par ailleurs d’ores et déjà écrit aux quatre signataires de la lettre ouverte pour leur dire qu’elle était prête à les recevoir dans les meilleurs délais.